L’ex Directeur de cabinet de Iya Mohammed, président sortant de la Fécafoot, est aussi réputé pour sa franchise et sa bonne maitrise des textes de l’instance faîtière du sport roi camerounais.
C’est naturellement qu’après le verdict rendu le vendredi 25 septembre 2015 par la Chambre de conciliation et d’arbitrage (Cca) du Comité national olympique et sportif du Cameroun (Cnosc), nous avons sollicité son éclairage.
Statuant sur une requête en annulation des résultats de l’Assemblée générale élective de la Ligue régionale de l’Est tenue le 14 septembre 2015, déposée par Brigitte Mebande, les juges de la Cca ont donné gain de cause à la requérante. Mais, les conséquences de cette sentence sont diversement appréciées au sein d’une opinion publique qui n’a toujours pas une bonne connaissance du Code électoral de la Fécafoot.
Selon Abdouraman Hamadou Babba, la polémique suscitée au sein de l’opinion, peut aussi s’expliquer par le manque de précision dans le verdit de la Cca. « Telle que la sentence est libellée, il y a un manque de précision. Et les dirigeants de la Fecafoot en profite pour déclarer que l’élection du nouveau président de la Fédération est maintenue à la date du 28 septembre.
Elle peut faire son élection mais, cette élection peut être attaquée surtout par Brigitte Mabdande qui a qualité. Parce que si la Fécafoot décide de tenir son Assemblée générale élective, Madame Mebande peut valablement faire valoir une position selon laquelle, par exemple, elle est a été privée de son droit de voter ou d’être élue.
Parce que si la décision du Cca est appliquée avant l’élection fédérale, c’est au moins claire que Brigitte Mebande aura la possibilité de venir à Yaoundé comme membre de l’Assemblée générale (Elle se trouve dans la liste de Charles Baninga, liste qualifiée par la Cca, ndlr)» explique Abdouraman avant de dévoiler ce que les juges du Cnosc ont écrit dans leur sentence.
« La sentence a dit simplement deux choses : elle disqualifie la liste de Joseph Essoufou et qualifie la liste de Charles Baninga (soutenu par Brigitte Mebande, ndlr).
Cette sentence laisse une voie de contournement au Comité de normalisation. Parce qu’Il y a eu au cours de l’Assemblée générale du 14 septembre dans la région de l’Est, deux scrutins. L’élection de l’Exécutif de la Ligue et l’élection des délégués de cette région à l’Assemblée générale du 28 septembre à Yaoundé. La sentence de la Cca n’impacte que l’élection de l’Exécutif. Elle ne touche par celle des délégués qui valablement seront acceptés en salle lundi à Yaoundé » explique Abdouraman.
Mais, pour ce dernier, l’élection du nouveau président de la Fécafoot sera invalidée en raison des affaires encore pendantes à la Cca,. «A la place du candidat qui sera élu, je ne mettrai pas de champagne au frais. Il faut boire le champagne quand tous ces litiges sont vidés. En ce moment la, ils peuvent valablement boire le champagne.
S’ils le boivent mardi ou mercredi, cela veut dire qu’ils n’ont rien compris. Ce sera une autre preuve de leur légèreté. On a encore deux dossiers à la Cca. Je déposerai un troisième lundi. Si au niveau de la Cca je ne suis pas satisfait, j’irai au Tas. Si on me donne gain de cause sur l’un des trois dossiers, l’élection de la Fecafoot sera invalidée » estime Abdouraman.
Le scrutin prévu demain lundi 28 septembre à parti de 10h dans les locaux de l’hôtel Mont Febe à Yaoundé, mettra aux prises Robert Atah et le favori Tombi A Roko Sidiki.