Suite aux accusations de l’Association des clubs de football amateur du Cameroun, visant à discréditer l’Assemblée générale d’adoption des textes de la Fecafoot, le président du Comité de normalisation a fait une mise au point dans laquelle il restitue les choses dans leur contexte.
Le Comité de normalisation de la Fédération camerounaise de football est mis au banc des accusés par l’Association des clubs de football amateur du Cameroun (Acfac). Celle-ci accuse l’équipe de Me Dieudonné Happi d’avoir organisé une parodie d’Assemblée générale d’adoption des statuts de la Fecafoot le 10 octobre dernier au Centre d’Excellence de la CAF à Mboankomo, émaillée par des irrégularités et des pratiques de fraude et de corruption.
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Henri Claude Balla Ongolo, le président de l’Acfac, entouré d’Abdouraman Hamadou et de quelques délégués ayant pris part à cette AG, se sont réunis le 16 octobre dernier à Yaoundé en bureau exécutif, pour autopsier cette assemblée générale. Ils avaient réuni des éléments visant à jeter du discrédit sur le déroulement de cet important rendez-vous, arguant qu’il a été truffé de beaucoup de dysfonctionnements.
Une sortie qui n’a pas laissé de marbre le Comité de normalisation. Lequel a, à travers un communiqué rendu public ce 17 octobre 2018, battu en brèche toutes ces accusations, et n’entend pas reculer face à ce groupe de pression. Sur l’envoi tardif des projets de statuts aux membres de l’AG tel que relevé par l’Acfac, Me Happi soutient que «cette affirmation est fausse car les projets de textes ont été envoyés aux délégués depuis juin 2018, au moment de la convocation de la première assemblée générale reportée à une date ultérieure. De plus, pour celle du 10 octobre 2018, les projets de textes ont de nouveau été envoyés aux délégués au moins quatre jours avant l’AG en copie physique, par mail pour ceux qui en possèdent (…)».
Sur les allégations de corruption et de propositions d’achat de vote, Me Dieudonné Happi croit savoir que chaque délégué présent à l’AG a bénéficié d’une allocation qui «correspond au remboursement des frais de transport, des frais d’hébergement et au per diem, toutes choses prévues par les textes de la Fecafoot». L’Acfac a par ailleurs relevé une distorsion entre les statuts de la Fecafoot et la loi du 11 juillet 2018 sur les activités physiques et sportives. Là encore, le président du Comité martèle que les nouveaux statuts sont bel et bien conformes à ceux de la loi.
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Sur l’usage du français (uniquement) lors de la conception des documents de l’AG et par ailleurs comme langue d’échanges pendant les travaux, la Fecafoot soutient que les textes ont été envoyés à tous les délégués à l’Assemblée générale en français et en anglais en juin 2018, et que les documents de travail étaient disponibles en français et en anglais. Par ailleurs, le Comité s’est rassuré que la salle des travaux soit dotée d’une traduction simultanée en français et en anglais. «Toutes fois, il importe de souligner que les statuts de la Fecafoot stipulent que les documents doivent être rédigés en français OU en anglais, et non pas en français ET en anglais».
Le comité de Me Happi ne semble donc pas ébranlé par les allégations de l’Acfac, et envisage de poursuivre son processus de normalisation, en ignorant le deadline de deux semaines que lui a donné Abdouraman et ses pairs pour reprogrammer une autre AG d’adoption.