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Fecafoot : l’avenir d’Albert Mbida sera fixé ce mois d’octobre

d’Albert Mbida

Wed, 6 Oct 2021 Source: L'Essentiel du Cameroun N°364

Le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) doit se prononcer sur l’appel du président du Comité exécutif provisoire élu par l'assemblée générale de 2009, suite à la décision du TAS du 15 Janvier 2021 qui annulait le processus ayant conduit à l'élection de Seidou Mbombo Njoya en décembre 2018.

Les protagonistes du dossier FECAFOOT ont les regards et les oreilles tournés vers Lausanne en Suisse. En effet, le Tribunal Arbitral du Sport(TAS) avait programmé l'audience de l'appel d’Albert Mbida, le président du comité exécutif provisoire élu par l'assemblée générale de 2009 suite à la décision du TAS du 15 janvier 2021 qui annulait le processus ayant conduit à l'élection de Seidou Mbombo Njoya en Décembre 2018. Cette décision avait provoqué des remous. La Chambre de Conciliation et d'Arbitrage du Comité national olympique et sportif du Cameroun statuait alors que l'assemblée générale légitime pour organiser des élections était celle de 2009 qui dans la foulée s'était réunie pour mettre sur pied un comité exécutif provisoire présidé par Albert Mbida.

La FIFA en prenant acte de la décision du TAS avait alors maintenu Seidou Mbombo Njoya, président par intérim. Il s'en était suivi une bataille de légitimité où tout le monde perdait son latin. Alors que le processus électoral pour doter la FECAFOOT de nouveaux dirigeants est lancé, la décision du TAS de programmer l'audience en appel du président du comité exécutif provisoire va avoir des conséquences sur la suite du processus. Ces conséquences n'ont pas tardé. Le 27 septembre 2021, une correspondance du TAS accusait réception du recours en appel introduit le 16 septembre par le président par intérim de la FECAFOOT, Seidou Mbombo Njoya contre la décision de la CCA du Comité national olympique et sportif du Cameroun prise le 27 août 2021, suite à la plainte de Emmanuel Mabouang Kessack, candidat à l'élection à la présidence de la FECAFOOT. Par cette décision, la CCA ordonnait la suspension de la décision de la commission électorale de la FECAFOOT portant publication de la liste des clubs des championnats départementaux devant prendre part aux élections départementales. Le front ouvert au TAS démontre que les vieux démons de la division et de l'incompréhension dans le football camerounais n'ont pas disparu.

Processus électoral perturbé

Les protagonistes du dossier FECAFOOT devant le TAS auraient eu le sommeil si une autre décision de la CCA du comité national olympique et sportif n'était pas venue perturber le processus électoral engagé. Le 29 septembre 2021, statuant en procédure d'urgence la CCA ordonnait l'arrêt du processus électoral. À l'énoncé de cette décision, les observateurs du football camerounais ne comprennent plus ce qui va arriver. Verra-t-on le bout du tunnel? Aura- t-on un exécutif avant l'organisation de la coupe d'Afrique des nations?

Depuis la décision du TAS du 15 janvier 2021 invalidant l'élection de Seidou Mbombo Njoya, ces questions reviennent à l'esprit. L'opinion publique camerounaise avait cru que les choses allaient se passer dans la sérénité après l'assemblée générale extraordinaire du 13 juillet 2021 qui a adopté non seulement les statuts et règlements généraux de la FECAFOOT mais aussi le code électoral. La décision de la CCA du comité national olympique et sportif du 29 septembre est inédite: d'abord, parce qu'elle est exécutoire dès sa publication et ce malgré tout recours engagé en appel. Ensuite, parce qu'elle vient démontrer qu'il y a quelque chose de louche dans la préparation du processus électoral à la FECAFOOT.

Les documents transmis à la commission électorale pour qu'elle statue sur la conformité de ceux qui devaient prendre part à l'élection étaient-ils authentiques? Selon les statuts de la FECAFOOT, seuls les clubs ayant pris part aux championnats 2020-2021 devraient participer aux élections, comment comprendre qu'on retrouve des clubs fictifs dans la liste?

40 clubs ont été écartés; ce nombre indique le sérieux de l'affaire et conforte Samuel Eto'o fils, lui aussi candidat à la présidence de la FECAFOOT dans ses dénonciations auprès du ministre des Sports et de l'Éducation Physique et de la secrétaire générale de la FIFA

Source: L'Essentiel du Cameroun N°364