• Le Cameroun a été à la CAN Féminine
• Les pouliches de Gabriel Zabo n'ont pas pu tirer leur épingle du jeu
• Alain Denis Ikoul déballe tout dans son analyse
Le football camerounais a été représenté à la coupe d'Afrique des nations version féminine qui se tient au Maroc.
Les Lionnes indomptables n'ont pas pu tirer leur épingle du jeu. Malgré un début assez difficile, les pouliches de Gabriel Zabo se sont qualifiées pour les quarts de finale où elles ont été éliminées.
L'analyse du journaliste sportif Alain Denis Ikoul n'a pas tardé. Selon le journaliste, « dans 2 ou 3 ans, si rien n'est fait pour travailler sérieusement et sainement, l'équipe du Cameroun sera reléguée au 10e rang africain. »
« Quand on voit cette CAN féminine qui tire déjà à sa fin, il est clair que la plupart des nations ont beaucoup travaillé, et malheureusement nous nous sommes presque restés en 2016 », a-t-il déploré.
« Dans cette CAN l'équipe du Cameroun est parmi les équipes qui a pratiqué le jeu le plus pauvre à mon goût. Même quand on battait certaines équipes, on voyait en elles une volonté manifeste de produire du jeu collectivement quand elles récupéraient la balle, tout le contraire du Cameroun qui dégageait systématiquement. Nos Lionnes sont comme embrigardées dans une forme d'obligation de résultat systématique; cela tue le moindre rêve de reconstruction », ajoute-t-il.
Selon Alain Denis Ikoul, « quand tu regardes la qualité du jeu que peuvent produire le Sénégal ou encore des équipes comme la Tunisie, surtout dans l'idée et le projet de jeu, tu es juste inquiet pour nous. Je ne parlerai pas du Nigeria, de l'Afrique du Sud la Zambie et le Maroc qui nous sont aujourd'hui supérieures à mon goût. Il y a un tel nivellement de valeur aujourd'hui en Afrique au point que j'ai le sentiment que dans 2 ou 3 ans, si rien n'est fait pour travailler sérieusement et sainement, l'équipe du Cameroun sera reléguée au 10e rang africain », explique-t-il.
Pour lui, il faut donc prendre des mesures fortes, en mettant déjà l'accent sur la formation, car malheureusement, les grandes académies de football au Cameroun n'ont pas de sections féminines jusqu'aujourd'hui, et cela déteint sur la qualité des joueuses qui arrivent en sélection, à quelques exceptions près.
« Il faut aussi deconstruire cette Nostalgie systémique qui nous anime, et donner de la place aux jeunes: Monique Ngock, Colette Ndzana et Kévine Ossol sont l'illustration de ce que le monde ne s'est pas arrêté en 2015 au Cameroun. Je ne parlerai pas des entraîneurs, mais ce que je sais c'est que pour reconstruire, on a besoin de temps, et de confiance ; c'est ainsi partout », a-t-il conclu.