Le manque d’éclairage a été la cause du renvoi d’un match. C’est en présence du gouverneur de la région de l’Ouest qui devait remettre le trophée au vainqueur, et d’une bonne délégation de la Fédération Camerounaise de football, que s’est jouée la finale du tournoi des barrages devant désigner le champion de la région de l’Ouest.
Le match oppose As de Menoua, à Renaissance de Foumban. L’intensité du match qui se déroule au stade municipal de Bafoussam, fait courir un public immense. Très vite, les spectateurs vont commencer à se marcher les uns sur les autres.
C’est que la tribune ne dispose pas d’un espace couvert, l’orage ayant emporté le toit. Dame pluie s’étant invité lors de cette partie, tous se sont vus obligés de se recroqueviller sur le peu d’espace couvert disponible. Là, il fallait faire face à la furie des forces de l’ordre, bien décidés à protéger les autorités administratives, déjà installés sur place.
Pour ne rien soulager au supplice du public, les 22 acteurs se livrent à un match fort engagé en émotion et en surprise. C’est d’abord As Menoua, qui en première mi-temps, inscrit trois buts, et se positionne comme vainqueur.
A la seconde mi-temps, c’est une équipe transfigurée de renaissance qui jette toutes ses énergies dans le match pour obtenir à bout, l’égalisation. A la fin des 90 minutes, malgré les cinq minutes de temps additionnel, les deux équipes sont toujours à égalité. Même les 30 minutes de prolongation, n’ont pas permis aux deux équipes de se départager sur l’aire de jeu. C’est même péniblement qu’ils finissent le match avec la fatigue dans les jambes, et les nuages qui assombrissant la ville, empêchent de voir bien loin.
Découragés, certains quittent le stade, à force d’ajuster les regards dans l’espoir de voir le match. A la fin du match l’arbitre central engage une concertation avec les responsables des deux équipes et du comité d’organisation. Il en sortira que faute de luminosité, le match est renvoyé. Durant la réunion technique qui s’est déroulée le lendemain, certains n’ont pas hésité à crier toute leur rage devant les conditions infrastructurelles encore archaïques du football camerounais. Ils doivent bien ronger leur frein jusqu’à dimanche prochain, nouvelle date du match reprogrammé.