Embarqué par la police après avoir été insulté et menacé de mort, pour avoir voulu exercer son métier, c’est la mésaventure qu’a subi Francky Nguekam (26 ans), un Camerounais évoluant en Slovaquie.
Drôle d’affaire que celle qui arrive à Francky Nguekam. Milieu offensif appartenant à l’équipe de Dunajska Streda s’est retrouvé cette semaine emmené de force en prison pour avoir juste réclamé ses droits.
Recruté par le club appartenant à la première division slovaque en janvier 2013, après différentes expériences dans le nord de la France, le joueur subit depuis le mois de novembre des injustices de la part de son employeur.
Depuis sept mois, le joueur a été mis à la disposition du préparateur physique de l’équipe sous le prétexte d’une condition physique non optimale. Et bien qu’ayant toujours respecté les desideratas du club, malgré son incompréhension, Francky Nguekam ne perçoit plus son salaire, et ce, malgré toutes ses relances.
Le pic est atteint mardi: le club lui interdit de s’entraîner avec l’équipe B, et appelle la police pour le contraindre à quitter son lieu de travail.
Contacté par la famille, Me Honoré Cheyap, du barreau de Lille se saisit de l’affaire et apprend du club que de sombres raisons seraient à l’origine de cet état de faits ; le club veut résilier le contrat du joueur et le pousser à la faute. Devant ses menaces de porter l’affaire devant les commissions compétentes à la FIFA, le club recule.
D’autre part, la police slovaque ne comprend pas pourquoi elle a été sollicitée de cette manière par le club, après que des services de sécurité aient violenté le joueur, l’aient insulté et menacé de mort. Le joueur a porté plainte pour ces états de fait.
Restée dans le nord de la France, la famille du joueur espère un dénouement rapide de cette affaire.