Il y a 8 ans, l'âge de Samuel Eto'o fut le sujet préféré des tabloids britanniques. Bien qu'ils aient remporté un triplé célèbre en 2010, la relation de Jose Mourinho et Samuel Eto'o était devenue un peu aigre lorsque le tacticien portugais a laissé entendre que le Camerounais pouvait mentir à propos de son âge.
En effet, malgré les relations qui semblaient saines entre la superstar africaine et Mourinho, une conversation privée entre un diffuseur français et l'ancien patron du Real Madrid a été divulguée en février 2014, dans laquelle le manager semblait faire part de ses préoccupations concernant l'âge d'Eto'o.
Dans la conversation sur les combats des Bleus à l'époque, Mourinho aurait déclaré que « le problème avec Chelsea est que nous manquons de marqueur. J'en ai un (Eto'o, mais il a 32 ans. Peut-être 35 ans, qui soit ?». Peu de temps après, Eto'o a qualifié Mourinho de «fou» pour avoir remis en question son âge.
Mais dans une récente interview, l'ex buteur du Fc Barcelone a semblé enterrer la hache de guerre lorsqu'elle a été interrogée sur son ancien patron, avec le meilleur buteur de tous les temps de la Coupe d'Afrique des Nations.
« Mourinho restera toujours dons mon cœur, une personne formidable et un grand entraineur », a-t-il déclaré à Sportmediaset. A peine la page Mourinho tournée, c'est le journal français Le Monde qui va déclarer que plusieurs légendes du football africain comme les Camerounais Rigobert Song, Roger Milla et Samuel Eto'o et les Nigérians Nwankwo Kanu et
Taribo West auraient triché sur leur âge.
Selon la même source, la fraude sur l'âge continue à être instrumentalisée en Afrique avec l'aide de certaines fédérations nationales. À cet égard, le Belge Karel Brokken, directeur de la West African Football Academy au Ghana, affirme que le phénomène concernait «95 % des joueurs africains».
Pour un dirigeant de club qui a requis l'anonymat dans les colonnes du journal Le Monde, ce n'est pas un hasard si l'Afrique subsaharienne concentre la totalité des cas récemment déclarés. «Dans certains pays, et encore davantage dans des endroits reculés, les parents attendent parfois plusieurs mois, voire plusieurs années, avant de déclarer la naissance d'un enfant», explique-t-il.
Selon ce dernier, les fraudes peuvent intervenir plus tard. «Par exemple, un joueur qui a officiellement 23 ans va obtenir un faux extrait de naissance auprès d'un fonctionnaire municipal contre un peu d'argent. afin d'être transféré dans un club européen et d'avoir une chance de foire une carrière plus longue. Il y a en Afrique une pression sociale importante et pour un joueur issu d'un milieu très modeste, c'est une opportunité de sortir, sa famille et lui, de Io précarité», précise ce même dirigeant.
Toujours d'après les enquêtes du Journal français Le Monde qui cite Eugène Diomandé, le président du Séwé Sport de San Pedro (Côte d'Ivoire, Ligue I), «la triche est en moyenne de trois ans entre l'âge réel et l'âge annoncé, même si on nous présente des papiers officiels».