Pour certains, cette démission inattendue n’est qu’un épiphénomène, une décision sans éclats et sans véritable résonance. Pour d’autres, elle cache mal les signes d’un malaise qui couve depuis des mois ou encore une décision courageuse qui trahit la loyauté de Gaëlle Enganamouit à son inoxydable mentor Samuel Eto’o.
En cette période où le chemin qui mène au Palais (présidentiel) de Tsinga est parsemé de ronces et d’embûches, mieux vaut savoir avec qui on fait route. Quoi de plus légitime !
Passées ces analyses, il y’a aussi que cette démission exprime peut-être un ras-le-bol consécutif à cette apparente machination sur la vie privée de Gaëlle.
Entre vraie ou supposée sextape, cabale médiatique à fort relents de règlement de comptes et embrasement des réseaux sociaux, la Lionne souffle le chaud et le froid depuis quelques semaines. Clouée donc au pilori par les effluves de ce prétendu scandale, le Ballon d’Or féminin 2015, a sans doute choisi de dire à son prétendu bourreau “reste avec tes choses. Je me tire”.
Cette démission trahit également une implacable vérité que beaucoup refusent de voir et de concéder : la bataille pour la présidence de la Fecafoot s’est transposée au niveau des clans rivaux du pouvoir. Elle a quitté les pelouses glissantes pour les lambris d’ores d’Etoudi. La guerre des réseaux et la lutte pour le positionnement. L’inévitable guerre de leadership.
Le “harcèlement” dont dit être victime l’enfant des rails, cacherait mal un affrontement larvée entre les affidés des deux hommes forts du palais. Allez donc savoir. Sinon comment comprendre que pour avoir osé répondre à une invitation du Sgpr pour une mission (présidentielle) de revue des infrastructures devant accueillir la prochaine Coupe d’Afrique des Nations à partir de janvier prochain, n’ait pour conséquence que des demandes d’explication et des “menaces” à n’en plus finir? Question à 50 millions Fcfa.
Enfin, on peut tout aussi déduire qu’Enganamouit a été poussée à la démission parce qu’elle est proche de Samuel Eto’o, le candidat qui fait peur aux autres candidats. Le Lion dont le scalp est mis à prix. L’indomptable buteur qu’on tente d’emasculer. Le dire ou le penser, ne nécessite pas forcément des études à Harvard. Attendons sagement le prochain épisode.