Ils sont de plus en plus nombreux à candidater pour gérer l’administration du football dans leurs pays respectifs.
En officialisant il y a quelques jours sa candidature au poste de président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), l’ancien capitaine des Lions indomptables, Samuel Eto’o Fils, s’est inscrit dans la lignée de quelques devanciers lancés eux aussi à la course à ce prestigieux fauteuil. Il s’agit notamment d’Emmanuel Mabouang Kessack et de Jules Denis Onana, tous deux anciens footballeurs camerounais, génération 90.
Si les candidatures des deux derniers cas cités n’ont pas beaucoup fait jaser, celle de Samuel Eto’o Fils ne finit pas d’alimenter les débats dans le milieu sportif, mais surtout sur les réseaux sociaux. Entre les fans du quadruple ballon d’or africain qui voient en lui le profil idéal du futur président de la Fe-cafoot et ceux qui pointent son inexpérience dans la gestion d’une telle structure, les échanges font rage.
Certains experts voient au meilleur buteur des Lions indomptables l’homme qu’il faut à ce poste, ceci grâce entre autres à son aura, à son carnet d’adresse assez riche et à sa proximité d’avec le politique” « Samuel parcourt l’Afrique toute l’année, surtout depuis qu’il a arrêté le foot et même peu avant. La réalité du terrain, il la connaît », pense Philippe Doucet, consultant Canal + sport. En face, l’on estime plutôt que le goleador camerounais ne maîtrise pas encore les rouages du terrain. Et donc, doit encore attendre et surtout aller d’étape en étape.
Le cas Samuel Eto’o n’est pas isolé. Pas plus loin qu’en Côte d’ivoire, le même débat se pose depuis l’annonce de la candidature de l’ancien capitaine des Eléphants au poste de président de la Fédération ivoirienne de football (Fif).
« Ce qu’on reproche à ces footballeurs c’est de vouloir parachuter directement à la tête des fédérations, au lieu de commencer par le parcours normal », explique Charles Mbuya, présentateur de l’émission “Les grandes bouches” sur Canal + sport. La personnalité des deux ex-stars du football africain seule ne convainc pas, surtout les plus sceptiques. Celle de leurs prédécesseurs aussi.
Pourtant en la matière, Didier Drogba, Samuel Eto’o, Jules Denis Onana et Mabouang Kessack, pour ne citer que ces noms, n’innovent pas dans le domaine. Avant eux et dans d’autres pays, des ex-joueurs internationaux ont su troquer le maillot contre le costume de patron.
L’unique exemple en Afrique vient du Zambien Kalusha Bwalya, élu président de la Fédération zambienne de football en 2008. Les Chipolopolos lui doivent leur unique sacre à la Coupe d’Afrique des nations (Can) de football 2012 au Gabon, même si six ans plus tard, l’ancien capitaine zambien a été suspendu par la Fédération internationale de football association (Fifa) pour corruption, avant d’être blanchi un an plus tard.
En Europe, on peut citer pêle-mêle le Croate Davor Suker, le Bulgare Borislav Mihaylov et le Français Michel Platini.