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Hugo Bross : Un looser à la tête des Lions !

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Tue, 16 Feb 2016 Source: Hiondi Nkam IV

La Fécafoot a officialisé l’arrivée du technicien belge qui n’était même pas dans sa « short list ».

Voici donc la perle rare que cherchait la Fécafoot depuis 04 mois qu’elle a décidé de se séparer de l’allemand Volker Finke. Le belge Hugo Bross, 63 ans, a été nommé à la tête des Lions Indomptables par la décision 013/FCF/PDT/2016 datée du 12 Février 2016. Bross arrive au Cameroun en compagnie de Sven Vandenbroeck, un ancien footballeur professionnel belge au parcours modeste et qui a pris sa retraite sportive la saison écoulée.

L’actuel intérimaire Alexandre Belinga est relégué 2e adjoint et Alioum Boukar reste en charge des gardiens de buts. Le grand perdant de cette redistribution de cartes est donc Bonaventure Djonkep, l’ancien adjoint d’Alexandre Belinga, qui sort du staff technique des lions Indomptables.

La nouvelle a surpris le public sportif camerounais eu égard au fait que le président de la Fécafoot avait récemment annoncé la poursuite de l’intérim de Belinga. Lors d’une rencontre avec la presse le 8 février dernier, Tombi avait demandé de la patience pour dénicher un entraîneur à la hauteur des ambitions des quadruples champions d’Afrique.

« Recruter un entraîneur n’est pas facile, Il faut faire un rapport qui va avec la qualité de l’entraîneur, un rapport avec les moyens dont vous disposez. Parce qu’aujourd’hui, les meilleurs entraîneurs coûtent 200 000 euros (environ 131 millions de FCfa, ndlr) sur le marché. Je trouve cette somme indécente. C’est pourquoi ce n’est pas toujours évident d’avoir un entraîneur qui vienne vous poser ses conditions avec un salaire qui n’est pas au niveau de notre bourse. Le recrutement d’un entraîneur va se faire. Le processus est en cours », avait-il déclaré.

Short list

Si le réquisitoire du président de l’instance faitière du football camerounais incitait à penser qu’il était en quête d’un meilleur rapport qualité prix pour diriger les Lions Indomptables, son choix laisse songeur sur les réelles motivations qui l’ont décidé à s’orienter vers cette piste belge. En effet, la Fécafoot avait insisté sur le fait qu’elle était à la recherche d’un entraîneur au palmarès éloquent et qui avait démontré sa capacité de gagner en Afrique. Dans ce sens, des techniciens comme Hervé Renard (double champion d’Afrique avec la Zambie et la Côte d’Ivoire), Claude Le Roy (Champion d’Afrique avec le Cameroun) et le Serbe Milovan Rajevac (8e de finaliste de la Coupe de Monde avec le Ghana) ont été auditionnés en France par une commission créée à cet effet et chapeautée par un certain David Mayebi.

Ces derniers temps, il était question de l’arrivée imminente d’Alain Giresse, qui officie actuellement à la tête de la sélection malienne. Mais, le ramdam autour de cette désignation agrémentée par une nouvelle commission budgétivore qui s’est offert une belle escapade parisienne n’a rien donné. Et c’est un « no name » de l’entraînement qui arrive à la tête de la sélection nationale camerounaise.

Meilleur perdant

Ancien joueur d’Anderlecht, Bross gagne trois titres de champion, quatre coupes et trois Coupes d’Europe avec le mythique club belge. En 1983, il rejoint le FC Bruges avec lequel il remporte un titre et une coupe de Belgique. À 36 ans, il raccroche les crampons et devient assistant de Paul Van Himst au RWD Molenbeek avant de passer entraîneur principal la saison suivante. Ses débuts sont difficiles et le club descend en division 2 avant de remonter la saison suivante. En 1991, il revient au FC Bruges comme entraîneur.

Il remporte deux coupes de Belgique et deux titres avec Bruges avant de prendre congé du club en 1997. Il passe par Mouscron avant son grand retour à Anderlecht en 2002. En février 2005, il est licencié pour insuffisance de résultats. Il remplace quelques mois plus tard René Vandereycken au KRC Genk mais là aussi l’aventure s’achève en eau de boudin. Après deux intermèdes tout aussi infructueux à Trabzonspor (Tuquie) et Zulte Waregen (Belgique), Bross va chercher fortune à l’Al-Jazira Club aux Émirats arabes unis où il est recruté en août 2011, comme adjoint de son compatriote Franky Vercauteren. Le globetrotter ne s’arrête pas là.

En juillet 2014 il devient entraîneur en chef de la Js kabylie. Il démissionne 2 mois plus tard, à la suite d’un malentendu avec le président du club. Il aura au passage vécu l’assassinat crapuleux du camerounais Dominique Ebosse qui menait alors l’attaque de la JSK. Après quelques mois de répit, Bross s’engage à la mi-novembre 2014, avec un autre club algérien, le NA Hussein-Dey d’où Il est limogé le 15 février 2015 alors que l’équipe est avant-dernière du championnat algérien. Ces deux passages calamiteux en Algérie constituent les seuls états de service du technicien en Afrique. Alors pourquoi a-t-il été choisi ? Le seul critère qui a triomphé n’est-il pas finalement celui de la peau (blanche !) ?

Source: Hiondi Nkam IV