Humiliation: le président de la Fédération donne une leçon de droit au Prof de Droit Mouelle Kombi,

Dans la controverse actuelle entourant les statuts modifiés de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT), une voix s'élève pour dénoncer ce qu'elle considère comme un abus de pouvoir administratif. Serge Abouem, président de la Fédération Camerounaise de Volleyball (FECAVOLLEY), a livré une analyse juridique percutante qui remet en question la légalité du contrôle exercé par le Ministère des Sports et de l'Éducation Physique (MINSEP).

Face à la correspondance du MINSEP datée du 10 décembre 2024, Serge Abouem a été catégorique : « Il n'y a aucun texte dans cette république du Cameroun qui institue le certificat de conformité. Il y a une loi qui institue le contrôle de conformité. »

Sa déclaration met en lumière un point crucial du droit public : la légalité d'un acte administratif ne peut être établie que sur la base de textes juridiques précis et explicites. Abouem enfonce le clou en martelant un principe fondamental : « Il n'y a pas de tutelle sans textes, il n'y a pas de tutelle au-delà des textes. »

Cette prise de position de Serge Abouem intervient dans un contexte de tension entre la FECAFOOT et le MINSEP, suite aux modifications statutaires adoptées lors de l'Assemblée Générale Extraordinaire du 16 novembre 2024.

Le ministère, dirigé par Mouelle Kombi, avait demandé des justificatifs sur plusieurs articles modifiés, notamment l'article 36 permettant à Samuel Eto'o de potentiellement rester 12 ans à la tête de la fédération.

À travers sa déclaration, Serge Abouem soulève une question fondamentale : dans quelle mesure une autorité administrative peut-elle exercer un contrôle sans base légale explicite ?

Sa intervention pourrait bien transformer ce qui semblait être un différend purement sportif en un débat juridique de fond sur l'étendue et les limites du pouvoir de tutelle dans le monde sportif camerounais.

Alors que la FECAFOOT attend la validation de ses nouveaux statuts, la sortie de Serge Abouem apporte un éclairage juridique inattendu. Elle rappelle que dans un État de droit, chaque action administrative doit impérativement s'appuyer sur des textes clairs et précis.