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'Il faut dire merci à Samuel Eto’o pour sa fermeté'

Samuel Eto'o Entraineur Europe Samuel Eto'o

Wed, 13 Mar 2024 Source: Le Messager

Serge Branco, ancien footballeur international, Médaillé olympique

«Il faut dire merci à Samuel Eto’o pour sa fermeté»

«Je pense qu’il faut éviter les polémiques inutiles et remercier le Dr Honoris Causa Samuel Eto’o, pour avoir réalisé ce titanesque travail de détection et de suspension de ses fraudeurs sur âge dans le football camerounais. Ces fraudes qui n’aident pas la progression généalogique du footballeur et du football de la base au sommet car, avoir 25 ans en âge réel et jouer avec 17 ans en âge sportif, ne peut ni aider le joueur, ni le football camerounais. Bien au contraire, à la longue, ça peut certes permettre au joueur de sortir pour trouver un club à l’étranger, avoir une situation meilleure pendant 3 ou 4 ans et aider ses proches ou sa famille. Mais sur le long terme, ça n’aide pas le football camerounais car à 21 ans et sans chronologie de formation à la base puisqu’il a commencé sur le tard et ayant diminué son âge pour jouer avec les plus jeunes et ne pouvant plus jouer au rythme de son âge qu’il affiche, cela devient contreproductif. Car, plus on avance et au très haut niveau, plus on est âgé, moins on est performant. Et dans le milieu professionnel de très haut niveau, les performances (à l’entraînement comme lors des matchs), vous sont souvent requises selon l’âge sportif que vous affichez. Pour que le football camerounais retrouve sa grandeur sur le terrain, il faut des réformes courageuses comme ça déjà été le cas lors des dernières Interpoules.

Ce sont des mesures qu’aucun autre président de la Fécafoot n’a pu prendre pour lutter contre le trafic des âges dans notre football. Je parle ici du fait d’imposer la Carte nationale d’identité aux jeunes dès leur bas âge et au début de leur formation et en frappant fort pour décourager ceux qui se livrent à cette pratique car il faut le dire aussi ce trafic nourrit des familles, des agents de joueurs et des dirigeants de clubs. Sur la durée, ce trafic dessert le joueur et le football camerounais. Tenez par exemple : sur 1000 footballeurs qui jouent avec 5 ou 10 ans de moins de leur âge normal 50 seulement peuvent atteindre le niveau professionnel et maximum 10 autres peuvent réussir une carrière professionnelle moyenne. Bravo donc au président de la Fécafoot qui a eu le courage de toucher du doigt ce fléau qui mine le football camerounais à la souche. C’est pour cette raison que nous les acteurs du football camerounais, anciens footballeurs et anciens Lions indomptables, lui témoignons toute notre gratitude »

Source: Le Messager