'Il n'est pas l'homme de la situation' : Eto'o va remercier Rigobert Song

C'est très chaud sur les Lions indomptables et leur sélectionneur Rigobert Song. Après l'échec face à la Namibie, Alain Denis Ikoul dezingue le public camerounais et appelle Samuel Eto’o à prendre ses responsabilités.

« J'ai tellement pris de coups avec le football. Depuis que Rigo a pris cette équipe, j'ai fait 18 sorties pour dire qu'il n'était pas l'homme de la situation. J'avais relevé que la nationalisation systématique de ce poste n'était que la manifestation du repli identitaire, car la compétence n'a pas de nationalité. On a promis la méritocratie, alors on doit aller chercher les meilleurs entraîneurs, même s'ils ne sont pas camerounais », dit-il.

« Sur les U23, j'ai relevé la semaine dernière qu'il était incongru d'aller en guerre avec des soldats qui n'ont pas préparé la guerre, même si individuellement ils sont bons. Tout ce que j'ai reçu de beaucoup de camerounais, ce sont des injures. On a dit que j'étais aigri », se rappelle-t-il.

« Allons-y donc, on ne pleure pas. C'est interdit de pleurer ! Allons seulement. On ira au mondial 2026 avec notre philosophe, "c'est jusqu'à la mort », ajoute-t-il.

« Non mais sérieux, le Football camerounais va mal, je le dis encore aujourd'hui. TOUS les acteurs sans exception sont mécontents, c'est la réalité, mais n'osent pas briser le silence. Je bosse 20H/24 et 7J/7 sur le football, alors je sais de quoi je parle. Il faut que les dirigeants se ressaisissent. Les intentions peuvent être bonnes, mais quand la méthode est mauvaise, ça ne passera pas », martèle t il avant d'appeler Samuel Eto'o à prendre ses responsabilités.

« Le président de la FECAFOOT doit prendre ses responsabilités, et remercier Rigobert. Je l'aime, je respecte l'icône qu'il est, je respecte le joueur qu'il a été et sa grande carrière, mais, pour son propre intérêt, il doit être remercié. On ne peut pas continuer de théâtraliser notre sélection nationale à ce point. Monsieur Eto'o, prenez vos responsabilités, je vous en prie, Président. Et n'écoutez surtout plus ces camerounais qui vous disent que tout ce que vous faites est bon, ils sont dangereux pour vous », a-t-il conclu.