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Iya Mohamed inconsolable et sans doute surpris par le sort

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Mon, 7 Sep 2015 Source: Albert Nguidjol

J'ai même rapproché son cas de celui de mon ancien patron et ami Onana Vincent par ailleurs prédécesseur de Iya à la Fécafoot. Au lendemain de sa détention de 2 ans 5 jours à la Prison Centrale de Kondengui (Yaoundé) avait été purement et simplement relâché après l’élection d’un nouveau bureau à la Fécafoot. Il n’a malheureusement pas bénéficié de cette providence.

Quand un coup de massue comme celui-ci frappe quelqu'un que l'on a approché et de surcroît dans le cadre d'un travail d'équipe en vue de la relance du football camerounais, quelqu'un dont on a approché la famille, on a mal. Vraiment très mal pour un Etre sensible.

Dommage que tous ceux qui ont côtoyé Iya Mohammed avant son incarcération, je dis bien tous ceux qui étaient ses acolytes, ses pairs, ses griots, ses directeurs de conscience ont été très égoïstes, insatiables et vraisemblablement malhonnêtes dans une certaine mesure.

Car, au plus fort de la tension entre la Fécafoot et le Ministère des Sports, personne parmi les soi-disant Iyaistes n'a eu le courage de dissuader le Patron pour démissionner de son poste de Président de la Fécafoot pour s'occuper de sa famille et de la Sodecoton.

Malheureusement, le griotisme et l'esprit de courtisanerie de l'entourage que j'ai denonces plus haut et la folie de l'entêtement des responsables Camerounais à se cramponner aveuglement et mordicus aux postes et contre vents et marées ont créé une arrogance et un mépris qui pour beaucoup avait frisé la rébellion et du mépris pour les Camerounais.

Un internaute déçu et pourtant...

Je me souviens encore de cette lettre du 22 Octobre 2012 "lettre au grand frere Iya Mohammed Shagari Salim" et dont le nom de l'auteur m'échappe, mais une lettre que vous pouvez encore lire sur la page d'accueil de Mboafootball. Si les conseils très réalistes, objectifs et pratiques de cette lettre avaient été suivis, je reste très convaincu que cela nous aurait évité tous les grincements de dents actuels.

Pendant que de loin tout le monde ou presque prévoyait le durcissement du rouleau compresseur contre M. Iya Mohammed, ses lieutenants ont plutôt continue de l'encenser, de le gonfler à bloc, de lui mentir. Et ces derniers ont surtout démontré leur entêtement après l'arrestation de M. Iya.

Une attitude qui a débouché sur cette gifle publique au monde du football en convainquant Iya d'être le candidat à sa propre succession et en le re-élisant en toute conscience à la Présidence de la Fécafoot bien qu’en détention à la maison d’arrêt de Kondengui à Yaoundé... du jamais vu au Cameroun en tout cas, un affront parfait à la République même "bananière".

Personnellement, j'ai très mal dans ma chair par rapport à la condamnation du Président Iya Mohammed. Il me souvient encore qu’en 1998-1999, je l'avais vu souffrir et s'investir pour déjouer la rage et la fougue du Ministre des Sports de l'époque. De triste mémoire, la tutelle tenait à régler le compte à Vincent Onana détenu à la prison centrale de Kondengui et voulait pour cela se servir du Bureau Directeur de la Fécafoot dirigé par Iya Mohammed.

La formule était simple. Que les membres dudit bureau ressortent dans un procès-verbal d'une de leurs réunions dont j'étais le rapporteur, que Mr Onana Vincent avait détourné la quote-part du Cameroun des billets de la Coupe du Monde France 98 et que ce même Bureau Directeur porte plainte à M. Onana Vincent. Un scénario qui exposait Onana à une condamnation.

Mais Iya opposa une fin de non-recevoir très sec au Ministre des Sports de l'époque, sans savoir que 15 ans après c'est ce même Ministre des Sports qui, malgré son baptême de la FECAFOOT en CACAFOOT en 1998 y sera son successeur en 2013-2015, gérera l'héritage du Président IYA Mohammed sans egard, sans manière et sans finesse.

La culture de la démission

Après les pleurs, les remords et les grincements de dents d'hier quand la justice rendait son verdict, voici encore une situation qui devrait servir de cas d'école et inspirer tous les Camerounais ceux du sport et surtout du football par rapport à la morale et à l'éthique. Quand on sert dans une mission publique, mais sur la fierté humaine qui nous établit et nous déploie dans nos émotions et nos prises de décisions, mais surtout les effets à court, moyen et long terme de nos prises de décisions.

C'est ainsi donc que pour suivre l'exemple de mon petit-frère et ami M. Nenkam Fernant qui en 1988 avait quitté le Comité Central de la mythique Fédération Camerounaise d'Athlétisme de l'époque où siégeaient des barons comme Hamad Kalkaba Malboum, Issa Hayatou, Honga Siegfried, Nyemb Mbog, Nankap Guillaume, Roger Badjeck, Félicité Tobo etc...j'ai volontairement quitté le poste de Président de la commission des compétitions nationales et internationales de la Fécafoot (un poste hautement convoité dans toutes les fédérations et confédérations de football dans le monde) et ai décidé de m'exiler pour exercer très librement et à un niveau raisonnable ce que j'aime le plus au monde et que j'avais choisi de faire quand j'étais au Cours Moyen 2 à Edéa (l'Education Physique et Sportive et le Football).

Je voulais ressembler à M. Fobété Raymond qui était une star de notre équipe locale de football de 1ère Division : Union Sportive d'Edéa et en même temps, Maître d'Education Physique et Sportive dans les écoles d'Edéa. Il fut par ailleurs l’entraîneur de l’équipe nationale du Cameroun.

Dans l'exécution d'une mission de service publique, nous devons démontrer une fierté humaine "inoxydable" et inviolable. Celle-la même qui nous établit et nous permet de nous déployer sereinement dans la gestion de nos émotions lors de nos prises de décisions en nous donnant la pré-perception des effets à court, moyen et long terme des choix que nous opérons et qui affectent les autres sensibilités, surtout les sensibilités et les humeurs des autres acteurs comme dans ce cas très précis pour ne pas dire de nos .

Je continue de rester confiant en espérant que les Avocats de l'ami IYA feront appel dans les délais prescrits par la loi. J’espère que tous les Iyaitses sauront désormais sur quel terrain danser mais surtout avec quel pied rester en équilibre quand ils auront à faire face à la justice camerounaise. Car, pour une image beaucoup plus crédible et honorable de l'administration du football camerounais, il faut que Kondengui cesse d'être le point de chute et de reéducation des présidents de notre chère Fécafoot.

Source: Albert Nguidjol