Le sélectionneur Hugo Broos a rendu publique lundi la liste des 23 lions convoqués dans le cadre des préparatifs pour la rencontre du 9 octobre 2016 contre l’Algérie. Si l’on a noté le retour de certains cadres, Idriss Carlos Kameni par contre n’a pas été convoqué. Les médias locaux ont tôt fait de voir en cette attitude du sélectionneur belge une mise à l’écart du gardien de but, au même titre que le capitaine Stéphane Mbia Etoundi.
Seulement, Idriss Carlos Kameni dit accepter les choix du coach. «Je l’accepte sportivement. Ça veut dire que les gardiens de but qui ont été convoqués sont sensés être les meilleurs par rapport à moi», a-t-il confié mercredi à nos confrères du quotidien Le Jour. L’atmosphère semble aujourd’hui sombre entre Broos et Kameni. Et le déclic serait le match amical contre la France en mai dernier. Kameni avait décliné une invitation d’Hugo Broos formulée après la défection d’un joueur.
«…vous avez vu ce qui s’est passé en France et à partir de là, il n’y a plus eu d’échange. Le seul contact que j’avais était celui d’Alphonse Tchami. Tout était correct. Mais, je me rends compte à la fin qu’il y a beaucoup de choses obscures. C’est déplorable qu’en voulant progresser, avancer qu’on se retrouve à ne pas avoir des attitudes professionnelles», se plaint Kameni.
À ceux qui veulent faire croire que Kameni refuse de jouer avec les Lions indomptables, ce dernier répond: «Ils savent à quoi ils jouent. Je suis Camerounais. Je suis né Camerounais. Je resterai Camerounais. Ils viendront et passeront et nous resterons avec notre nation. Il ne faut pas qu’ils se foutent de la gueule du monde et qu’ils nous fassent passer pour des gens qui n’aiment pas leur patrie».
Idriss Carlos Kameni se dit disposé à revenir dans la tanière si le sélectionneur fait appel à lui, et que personne ne l’amènera à prendre une décision qui n’est pas logique. «J’ai ma nation et la patrie dans le sang et personne ne m’enlèvera cela. Tant que je prendrai du plaisir, que je pourrai offrir ce que Dieu m’a donné comme talent pour le mettre au service de mon pays, je le ferai avec grand plaisir. Personne ne m’empêchera de le faire ; sauf quand le Seigneur décidera de tout arrêter. Et comme le disait quelqu’un, personne n’a un titre foncier à l’équipe nationale».