Je suis menacé de mort - Serge Branco

La bataille qui oppose Serge Branco au président de Bamboutos FC Justin Tagouh est loin de s’achever. A en juger en effet par les dernières déclarations de l’ancien lion qui entend aller au bout de ses idées.

Quelle est votre actualité à Bamboutos FC ?

J’attends les résolutions et l’assemblée de Bamboutos parce qu’il y a des concertations en ce moment entre les élites et les chefs traditionnels pour régler le contentieux qui existe entre Le pca et moi. J’ai été reçu par les chefs la semaine dernière et les élites il y a deux semaines. Il a été décidé que Justin Tagouh et moi devrions travailler ensemble. Je leur ai proposé de gérer le sportif et le marketing.

Il se murmure que vous n’êtes pas lié à Bamboutos FC par un contrat. Est-ce vrai?

Mon contrat avec Bamboutos court sur une période de 3 ans renouvelable automatiquement en cas de titre national ou international. Ce contrat avait été validé par le conseil d’administration mais Justin Tagouh ne l’a pas signé le contrat, il a toujours repoussé l’échéance alors qu’il avait déjà reçu l’accord du conseil d’administration. Mais comme je suis un fils des Bamboutos, je n’ai pas été exigeant, je n’avais pas forcément besoin d’un contrat pour aider notre club. Ce qui m’intéressait c’était mon projet pour le club de mon village.

Quel est ce projet ?

Mon projet consiste à créer une équipe junior, féminine, corpo avec des anciens joueurs de Bamboutos FC, une académie pour former les jeunes joueurs et la création d’un centre d’entrainement moderne comprenant les dortoirs, la salle de gym, le restaurant et autres. Selon les clauses, je devrais avoir une commission de 35°/° sur les retombées des transferts des joueurs et du sponsoring. J’étais sur le point de négocier des partenariats avec des structures basées en Allemagne, en Pologne, en Grèce et en Russie mais l’entourage du pca a boycotté mon projet. J’avais également trouvé un accord avec certains anciens coéquipiers dont Wome Nlend qui a accepté d’être le directeur sportif, Nicolas Alnoudji m’a donné son accord pour être directeur sportif adjoint, Bonaventure Njonkep directeur technique et un entraîneur allemand qui a dirigé l’équipe nationale de Madagascar était en passe d’être l’entraineur principal. Ma stratégie consistait à récolter des fonds auprès des partenaires pour assurer leurs primes et leurs salaires.

A votre avis qu’est-ce qui a occasionné la rupture entre vous et le président Tagouh ?

Ce sont les mauvaises langues et des gens qui sont là pour des intérêts égoïstes. Je suis déçu que des gens malhonnêtes qu’il y a dans l’entourage du président aient saboté mon projet. Et ils l’ont fait sans doute parce que j’allais les écarter. Le PCA a vu mon plan d’un mauvais œil dès que j’ai commencé à mettre sur pied quelques stratégies. J’ai impulsé la transparence au niveau du recrutement des joueurs pour déjouer les magouilles que Gérard Mbimi, Joseph Atangana et Laurent Njam ont institué pour bénéficier de la moitié des primes de signature. Ils se sont regroupés pour me combattre et raconter au PCA que je veux prendre sa place. Il les a aveuglément suivi et s’en est pris à moi d’abord en m’enlevant du secteur sportif. La suite a été mon limogeage. Mais c’est très dommage. J’avais voulu rajeunir l’équipe avec des jeunes joueurs qui ne coûtent pas chers mais ils ont préféré recruter des joueurs à hauteur d’un voir deux ou trois millions. Aujourd’hui, le résultat est là : certains ont pris la clé des champs avec des millions et d’autres ont chassés parce qu’ils n’ont pas de niveau. Aujourd’hui, je suis menacé de mort, je suis l’homme à abattre parce que j’ai mis les pieds dans les plats pour le bien de notre club. Le pca et ses acolytes ont déposé une plainte contre moi pour m’intimider mais je ne lâcherai rien.

Où en êtes-vous avec votre conférence de presse ?

Je suis en train de la préparer. Elle aura toujours lieu et elle sera l’occasion pour moi de de tout dénoncer et de dire d’autres vérités. C’est important, il faut que les supporters et les sympathisants du club soient bien édifiés. Tous seront conviés à cette rencontre avec la presse.