La nomination d’Ernest Obama au poste de chargé de mission à la ligue régionale de football de l’Extrême-Nord, décidée par Samuel Eto’o, président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), continue de faire couler beaucoup d'encre. Jean Bruno Tagne, journaliste et auteur, a vivement réagi, accusant Samuel Eto’o de chercher à écarter son ancien collaborateur de manière détournée.
Dans une déclaration incisive, Tagne n’a pas mâché ses mots, qualifiant les actions d’Eto’o de manœuvres sournoises visant à se débarrasser d’Ernest Obama sans avoir à le licencier formellement. Selon lui, cette nomination serait une stratégie pour forcer Obama à démissionner en le reléguant à un poste qu’il ne jugerait pas à la hauteur de ses compétences.
« En réalité, Eto’o a lâchement appliqué contre son ‘ami’ une technique bien connue à la Fecafoot. Vous voulez écarter un collaborateur sans avoir à lui verser ses indemnités de départ ? Vous lui attribuez un poste éloigné et insignifiant, espérant qu’il refusera de s’y rendre, ce qui le mettra en position de démissionnaire », a déclaré Tagne.
Ernest Obama, arrivé à la Fecafoot en 2021 aux côtés d’Eto’o après son élection, a occupé divers postes, dont celui de chargé de communication et porte-parole du président. Cependant, ses récentes attributions, dont cette dernière affectation à l’Extrême-Nord, sont perçues par certains comme des tentatives d’affaiblissement progressif de son rôle au sein de la fédération. Tagne dépeint cette situation comme un exemple de l’instabilité qui règne autour de Samuel Eto’o : « L’entourage de Samuel Eto’o fonctionne comme un mauvais foyer polygamique. Dès qu’une personne est en disgrâce, les autres attendent leur tour. Personne n’a sa place assurée. »