Joël Epallé connait sa troisième montée consécutive en tant que coach de Val d’Europe FC. Discret, travailleur, le champion d’Afrique et champion olympique s’impose comme incontournable dans un club qui monte.
Ça y est, c’est définitif, le Val d’Europe FC accède à la Division Supérieure Régionale (DSR) de la Ligue de Paris- Ile de France. En contraignant le Conflans FC au match nul sur sa pelouse (2-2), le club issu de la fusion des clubs de Serris et de Bailly-Romainvilliers a repoussé ses adversaires du jour et conserve la troisième place du groupe qui donne accès à la division supérieure. La troisième montée en trois ans. La saison prochaine, le club évoluera au deuxième niveau régional, et se découvre des ambitions.
Un champion olympique...
A la baguette, Joël Epallé, devenu le vrai chouchou du club au cours des trois saisons où il a exercé sur le banc de l’équipe senior. « Vous savez, Joël notre entraîneur, il est champion olympique », tient à nous expliquer un supporter présent au bord du terrain, et très connaisseur du monde amateur de l’Est parisien. Arrivé un peu par hasard, « je cherchais un club pour garder la forme », le champion d’Afrique a imposé sa rigueur et son ambition. Fort de ses années pros, il anime des séances variées et obtient de ses joueurs qu’ils donnent le maximum sur le terrain.
On lui a attaché des poissons aux cuisses
Cette saison a été pourtant la plus « éprouvante », le coach devant même rechausser les crampons le temps de trois rencontres : « mon équipe avait du mal à inscrire des buts et je devais faire quelque chose, j’ai décidé de retourner sur le terrain. » Au final, six buts qui relancent son équipe vers la course à la montée et des supporters comblés. « Il a des cuisses énormes, nous confie hilare, l’un d’eux. Les adversaires disaient qu’on lui a attaché des poissons aux cuisses, tellement elles étaient grosses. » Il ne faut pas le pousser pour qu’il arrive à la conclusion « il nous a fait beaucoup de bien, il a donné de l’ambition au club. »
Loin de se comporter en héros pourtant, le coach donne l’impression d’avoir toujours baigné dans ce monde amateur, loin pourtant du niveau des clubs qu’il a fréquentés en tant que joueur. S’il reste exigeant, il comprend aussi que ses joueurs ont d’autres obligations, « c’est vrai que ça peut être compliqué des fois. Si un jeune a prévu d’aller en vacances avec sa copine un week-end, vous ne pouvez pas l’obliger à annuler. Il faut faire avec, mais pour moi, il est important que les joueurs qui jouent le week-end aient été à l’entraînement. » Déjà sollicité, - un joueur qui pourrait rejoindre le club la saison prochaine-, le joueur à plus de 300 matchs au plus haut niveau européen, nous laisse, nous faisant une dernière confidence. « Je pense que plusieurs joueurs ont atteint leur palier et il faudra recruter l’année prochaine pour faire un bon championnat. » Avec une autre montée à la clé ? Une côte intéressante pour les bookmakers en début d’année.