Joachim Mununga: le gros bras de Marc Brys entre espoir et désillusion, Eto'o prépare un gros coup

Le bras de fer entre le Ministère des Sports (MINSEP) et la Fédération Camerounaise de Football (FÉCAFOOT) connaît un nouveau rebondissement avec l'annonce du retour imminent de Joachim Mununga sur le banc des Lions indomptables. Une décision unilatérale qui pourrait raviver les tensions institutionnelles autour de la sélection nationale.

Selon des informations exclusives recueillies par notre rédaction, des cadres influents du MINSEP auraient récemment donné des garanties formelles à Marc Brys concernant la réintégration de son adjoint technique. Cette annonce intervient alors que Joachim Mununga reste écarté du banc de touche depuis près d'un an, faute d'accréditation officielle délivrée par la FÉCAFOOT.

L'ancien international camerounais paie ainsi les frais d'une guerre d'influence persistante entre les deux institutions dirigeantes du football national. Malgré ses compétences reconnues et sa relation privilégiée avec le sélectionneur belge, Mununga demeure persona non grata aux yeux de la fédération, qui continue de lui refuser les autorisations nécessaires à l'exercice de ses fonctions.

Le caractère particulièrement sensible de cette affaire réside dans le fait que cette promesse de réintégration aurait été formulée sans consultation préalable de la FÉCAFOOT. Les responsables du MINSEP proches de la sélection semblent avoir agi de manière autonome, négligeant le fait que la fédération reste l'autorité décisionnaire en matière d'accréditation du staff technique.

Cette approche unilatérale risque de créer une situation délicate pour Marc Brys, pris entre les assurances ministérielles et la réalité administrative. Le sélectionneur belge, qui n'a jamais caché son souhait de travailler avec son adjoint de confiance, pourrait se retrouver dans une position inconfortable si la FÉCAFOOT maintient son refus.

Cette nouvelle péripétie constitue un véritable test pour la supposée dynamique d'apaisement récemment amorcée entre le MINSEP et la FÉCAFOOT. Les deux institutions avaient affiché leur volonté de collaboration lors des dernières sorties médiatiques, mais cette promesse de réintégration de Mununga pourrait remettre en question la sincérité de ces déclarations d'intention.

Un refus catégorique de la fédération risquerait de replonger les relations dans la crise, compromettant ainsi la sérénité nécessaire à la préparation des prochaines échéances sportives des Lions indomptables. À l'inverse, une approbation de la FÉCAFOOT pourrait être interprétée comme un signe d'ouverture et de pragmatisme dans l'intérêt supérieur de l'équipe nationale.

Au-delà des considérations institutionnelles, cette affaire soulève la question cruciale de la stabilité de l'encadrement technique des Lions indomptables. Marc Brys a toujours plaidé pour la continuité de son staff, considérant Joachim Mununga comme un élément indispensable à son dispositif tactique et à sa connaissance du football africain.

L'incertitude qui plane autour de cette réintégration annoncée illustre parfaitement les dysfonctionnements qui minent le football camerounais. Alors que les Lions indomptables doivent se concentrer sur leurs objectifs sportifs, les querelles institutionnelles continuent de parasiter leur préparation et de fragiliser leur environnement de travail.

La réaction de la FÉCAFOOT à cette initiative du MINSEP sera déterminante pour l'avenir immédiat de Joachim Mununga et, plus largement, pour les relations entre les deux institutions. Samuel Eto'o et ses collaborateurs devront trancher entre leur position de principe et les impératifs de stabilité de la sélection nationale.

Ce nouveau chapitre du feuilleton Mununga témoigne de la persistance des tensions institutionnelles malgré les discours d'unité affichés publiquement. Il confirme également que la collaboration effective entre le MINSEP et la FÉCAFOOT reste encore largement à construire, au détriment de la sérénité nécessaire aux Lions indomptables pour exceller sur le terrain.