« Je ne vois pas pourquoi on doit être complaisant à l’égard de Monsieur Nzoke (…) Je respecte la justice mais qu’elle ne m’envoie pas régler ce problème au village ! ». C’est avec ces mots et d’autres que Joseph Antoine Bell réagit aux propos du Procureur de la République près le Tribunal de première instance de Douala-Bonanjo le mardi 2 février 2016. Olivier Ndjié venait d’expliquer qu’il tenait à faire comparaître l’accusé. Il a visiblement préféré minimiser l’absence à l’audience de la fin de matinée, de Samuel Nzoke invisible en dépit du « renvoi ferme » prononcé un mois plus tôt par le président du Tribunal Martin Owoutou Ndemba… toujours en l’absence du prévenu.
Le procureur de la République a signifié son intention de le faire comparaître convaincu que ce dernier «a compris que ce qu’il a fait n’est pas bien ». Des mots que Bell ne va pas apprécier et considérera que les avocats de l’accusé à cause de l’absence de leur client se sont fait rouler dans la farine. Le procureur avait pourtant expliqué, en brandissant ses documents, que ses réquisitions étaient déjà prêtes. Sauf qu’il disait vouloir servir une leçon à Nzoke. Le juge Owoutou Ndemba un peu amusé, va mettre fin aux débats en annonçant la prolongation du procès. Il donne rendez-vous à tous le 1er mars 2016.
Lors de la dernière audience à laquelle il a assisté, Samuel Nzoke avait demandé un mois pour apporter les preuves des accusations de corruption portées contre l’ancien Lion indomptables Joseph Antoine Bell. Depuis, il n’a plus pris part aux audiences du Tpi de Bonanjo. Mardi, son conseil, Me Dime, expliquait que son client n’a pas pu rallier le palais de justice parce qu’étant encore en train de rentrer d’un voyage. Pour mémoire, Bell a porté plainte contre Samuel Nzoke parce que « l’analyste sportif » l’avait accusé lui le critique assidu, d’avoir accepté 50 millions de Francs Cfa du Comité de normalisation de la Fédération camerounaise de football en échange de son silence.