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L'affaire ANGBWA : Tensions et négligence à la tête de la FECAFOOT

Eto'o Angbwa Image illustrative

Mon, 7 Apr 2025 Source: www.camerounweb.com

Dans une révélation troublante qui éclaire les coulisses de sa récente démission, nous apprenons aujourd'hui que Benoit ANGBWA, ex-secrétaire général adjoint de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT), a été victime d'une indifférence préoccupante lors d'un épisode médical grave.

En décembre dernier, alors qu'il se trouvait en France, Benoit ANGBWA a subi un traumatisme cervical nécessitant des soins médicaux. Conscient de ses responsabilités, il a immédiatement informé sa hiérarchie par mail, s'adressant directement au président Samuel ETO'O ainsi qu'au Secrétaire Général Mandong pour justifier son absence.

La réponse, ou plutôt l'absence de réponse, en dit long sur le climat qui règne au sein de l'instance dirigeante du football camerounais. Alors que Mandong n'a manifesté aucune réaction face à cette situation médicale sérieuse, Samuel ETO'O s'est contenté d'une réponse laconique : « j'ai besoin de toi ici ». Aucun mot de compassion, aucun souhait de rétablissement pour un collaborateur souffrant d'un traumatisme cervical.

Cette révélation prend une dimension particulière à la lumière de la lettre de démission qu'ANGBWA vient d'adresser au président de la FECAFOOT. Dans ce document dont nous avons obtenu copie, l'ancien international camerounais évoque un "harcèlement moral et psychologique" de la part du Secrétaire Général, et des "conditions de travail devenues exécrables".

Il y détaille notamment avoir été victime de "propos méprisants et dévalorisants, parfois insultants", de "restrictions excessives entravant l'exercice de [ses] fonctions", d'"antipathie et agressivité verbale", de "refus manifeste de collaboration" et de "critiques systématiques à visée dénigrante".

La démission de Benoit ANGBWA n'est pas un cas isolé. Elle s'inscrit dans une série de départs qui fragilise l'équipe dirigeante d'ETO'O, après Ernest Obama Nana, Benjamin Pondi Otto, Benjamin Banlock et d'autres collaborateurs qui ont également quitté leurs fonctions.

Cet épisode soulève d'importantes questions sur le style de management au sein de la FECAFOOT. L'indifférence face à un problème de santé sérieux d'un collaborateur de haut rang, suivie d'une simple injonction à revenir au travail sans considération pour son état, illustre un leadership qui semble privilégier les résultats immédiats au détriment du bien-être de ses équipes.

La succession de départs de cadres importants et les accusations de harcèlement moral portées par ANGBWA constituent des signaux d'alarme qui ne peuvent être ignorés quant à la gouvernance actuelle de l'instance qui dirige le football camerounais.

L'absence de toute marque d'empathie lors de l'incident médical de décembre pourrait bien avoir été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase pour Benoit ANGBWA, dont l'engagement et l'attachement aux valeurs de la Fédération n'auront pas suffi à compenser un environnement professionnel qu'il qualifie lui-même de toxique.

Source: www.camerounweb.com