« Now is the hour ». C’est l’heure comme disent les anglo-saxons. L’heure d’Olivier Mefani Nongni Zanguim. Appelez-le tout simplement Zonzon. Lui qui a souvent tenu les médias à l’écart.
Lui qui a souvent vécu effacé. Lancer une recherche le concernant sur google, l’un des moteurs de recherche les plus fournis au monde. A défaut, rendez-vous sur des réseaux sociaux. Vous ne retrouverez sans doute pas grand-chose sur cet international central du Cameroun.
Pourtant, son talent et sa plastique (2,06 m ; 115 kg) ne passent pas inaperçus. Pas moins de 25 points réalisés contre Fap en finale du championnat samedi dernier. L’équivalent d’un set offert à ses coéquipiers et au staff, à lui tout seul. Ce Zonzon là, « on aime le voir déchaîné». Et le public a su le lui rendre en scandant son nom.
Vous avez parlé de sa plastique ? Eh bien, la sienne reflète simplement les heures de travail dans les salles de gym, sur les terrains, notamment celui du quartier Messa. Au block, la « bête » peut monter jusqu’à plus de 3 m. Carrément impressionnant pour ce joueur dont la masse musculaire laisserait croire qu’on est en face de central lourd.
Sa bravoure, sa précision dans le jeu, son engagement, sa capacité à attaquer, défendre, servir, réceptionner, son humilité, la liste est loin d’être exhaustive. Passionné de volleyball, le Zonzon est revenu au Cameroun quelques années pour promouvoir la discipline. Présent à CSVB depuis la création pratiquement, trois ans après, il fallait à tout prix ce titre de champion. « Je suis revenu pour quelques années au Cameroun parce que je me suis dit que notre génération pouvait finir comme cela, sans semer.
Pourtant, en me regardant jouer, plus de personnes peuvent être motivées. Il faut montrer qu’il y a des sports qui défendent valablement les couleurs du Cameroun. Je sais qu’après cette finale, de nombreux jeunes seront conquis », justifie Zonzon. C’est en 2002 que le coach Ndzomo Tsanga, dit coach Cuba de regrettée mémoire, a décidé de changer le « destin » de Zonzon.
Ancien joueur de football, de basket-ball, de handball (Minuh), nageur, pratiquant d’arts martiaux, Zonzon fait ses armes chez les jeunes de Sonel volleyball messieurs. Avec la sélection nationale, il remporte la médaille d’or aux Jeux africains à Maputo, au Mozambique, en 2011 et une médaille d’argent au championnat d’Afrique la même année. L’épopée glorieuse lui fait oublier l’éternelle place de troisième dont il s’était contenté depuis son arrivée en 2006.
Allemagne, Bahreïn, Libye sont quelques pays qui l’ont accueilli. « Je n’avais jamais visé une carrière de sportif, encore moins de volleyeur. Je m’y suis retrouvé et je pense que l’on devrait être capable de travailler dur pour arriver à ses fins. Aujourd’hui, je vis, je pense, je discute volleyball avec passion », confie Zonzon. En plus d’être un grand bosseur, Zonzon joue avec son cœur.