LFPC : L’assurance des joueurs fait débat

De retour de Sangmelima où elle a disputé le match de la 27e journée de Ligue 2 contre la Colombe sportive (1-0), l’équipe de Dynamo FC de Douala a eu un grave accident de la circulation au niveau d’Edéa. Le bus transportant les joueurs a percuté un camion mal stationné. Bilan: une quinzaine de blessés dont deux dans un état jugé critique.

Si les victimes ont toutes été transportées dans un hôpital de Douala, le problème de leur prise en charge s’est rapidement posé. Selon un parent d’un des joueurs accidentés, la direction du club s’est déclarée incapable de soutenir seule la note des soins.

«La présidente (l’artiste Dinaly), a dit que le club n’a pas de moyens et dit que les charges vont être prises à raison de 50% entre le club et chaque malade», a expliqué ce parent sur les ondes de Radio Équinoxe à Douala.

Il n’en fallait pas tant pour relancer le débat autour de l’assurance des joueurs évoluant en Ligue 1 et Ligue 2. Mais aussi celle des acteurs des autres championnats.

La Nouvelle Expression (LNE) du 3 août 2016 indique que le cas Dynamo n’est pas isolé. «La saison dernière, Dassi Tatan de New stars, blessé lors du match de la 34e journée de Ligue 1 entre son club et l’Union de Douala, le 6 septembre 2015, avait été abandonné à lui-même à l’hôpital de district de Déido. Il fallait un peu plus d’un million FCFA pour l’opération de sa mâchoire, et le club de Faustin Domkeu n’avait pas encore réagi plus d’une semaine après», rappelle le journal.

En juin 2016, trois arbitres (Atangana, Koum Christian et Mbiandji Arthur), du championnat de la ligue régionale du Centre ont été eux-aussi victimes d’un accident de la circulation. Leur prise en charge a été supportée par les frais personnels de Saint Fabien Mvogo, président de ladite ligue.

Pourtant à la Ligue de Football Professionnel (LFPC), on rappelle qu’il est indispensable à chaque équipe d’affilier ses employés. «La Ligue a souscrit une police d’assurance qui couvre les joueurs, les entraîneurs et les arbitres pendant les rencontres. Pour le reste, c’est aux clubs», a déclaré à LNE Richard Emmanuel Tong, chargé de la communication de la LFPC.

Dans les faits, la réalité est tout autre. Ce qui amène la LFPC à annoncer des mesures drastiques à l’avenir. «Dès la saison prochaine, on va être plus exigeant sur cet aspect des choses. Ce sera certainement une obligation prioritaire la saison prochaine», indique M. Tong.