Las de lire, d’écouter et de suivre des contre-vérités relatives au non-démarrage du championnat national de football, le président de la Ligue de football professionnel du Cameroun (LPFC), Pierre Semengue, a choisi de tenir un point de presse mercredi à son siège. « Le démarrage du championnat ne concerne pas uniquement la ligue. Nous avons besoin de la contribution de certains partenaires », a tenu à dire Pierre Semengue.
Ainsi, sur le plan administratif, tous les clubs n’ont pas organisé leurs assemblées générales comme il leur avait été demandé. Car, ils doivent non seulement désigner les principaux interlocuteurs de la ligue, mais aussi créer l’association d’une part et la société d’autre part ; et les deux entités doivent être liées par une convention. « Il faut clairement identifier qui, du président de l’association ou du directeur de la société, a le droit de libérer un joueur », précise le président de la Lpfc.
Ensuite, la Fédération camerounaise de football n’a pu rendre opérationnel le nouveau système d’obtention de licence que le 12 janvier dernier. Enfin, les infrastructures sportives doivent être mises à leur disposition par le ministère des Sports et de l’Education physique. Quid du nerf de la guerre ? Sur le plan financier, la Lpfc est tributaire des contributions de l’Etat, de la Fecafoot et de son sponsor, Mtn.
A ce jour, aucune partie n’a encore rien mis à la disposition de la structure pour le démarrage effectif de la saison. La Fecafoot doit verser 410 millions de F pour la prise en charge de l’organisation des compétitions. L’Etat doit mobiliser 350 millions de F pour le fonctionnement de la ligue et 560 millions de F pour le paiement des salaires des joueurs et des encadreurs.
Tandis que le sponsor officiel apporte 910 millions de F. Etant donné que la trésorerie de la ligue est désespérément vide, Pierre Semengue s’est engagé à faire bouger les lignes.
Car, le championnat doit démarrer le 11 février à Limbe, au lendemain du match News Stars- Niefang Deportivo comptant pour le tour préliminaire de la Coupe de la Caf. La première journée intégrale suivra le lendemain 12 février, jour férié. « La Caf nous a enjoint de terminer le championnat en juin. Or, nous n’avons même pas commencé. On va faire comment ? On ne peut pas attendre éternellement », conclut Pierre Semengue.