Dans l’attente de la nouvelle équipe d’éboueurs qui viendra toiletter les textes et assurer une transition apaisée au sein de la Fédération camerounaise de football, tout semble tourner au ralenti à Tsinga. Entre incertitude et batailles souterraines autour de l’identité du nouveau patron des lieux, on joue la carte de la patience.
Stagnation ! Bien loin d’une hyperbole, ce vocable traduit parfaitement la situation dormante dans laquelle est engluée la gestion des affaires liées au football au Cameroun depuis la décision le 24 août dernier par la Fédération internationale de football association (Fifa), d’installer un nouveau Comité de normalisation à la Fécafoot. Même si Tombi à Roko, le président déchu n’a pas encore pris congé de son cabinet à Tsinga, il faut bien admettre que rien n’est plus comme avant.
Désormais privé de signature, il ne peut que regarder impuissant, les piles de dossiers moisir sur sa table, attendant désespérément l’estampille du maître des céans qu’il ne représente plus. De quoi aggraver les incertitudes du personnel qui ne sait à quelle sauce il sera mangé. En plus des inquiétudes qui pèsent sur le paiement des salaires en cette veille de rentrée scolaire, il y a également la peur de perdre son poste à l’arrivée de la nouvelle équipe de normalisateurs. Laquelle pourrait décider de faire du ménage pour avoir les coudées franches et accomplir sereinement ses missions.
Mbarga Mboa, le désigné qui passe mal
Parmi les noms qui reviennent dans la plupart des débats autour de l’identité du futur président du nouveau Comité de normalisation, celui de Philippe Mbarga Mboa fait chorus. Le ministre chargé de missions à la présidence de la République qui a été ministre des Sports entre décembre 2004 et septembre 2007, est présenté comme le candidat que propose le Gouvernement.
Sauf que selon nos sources, et cela reste à vérifier, la Fifa aurait émis une fin de non-recevoir au regard des « casseroles » que traîne l’homme de qui on garde de son magistère au Minsep, une relation hyper tendue avec la Fédération camerounaise de football et son président d’alors, Iya Mohammed. Du coup, on continue de chercher celui qui succédera valablement à Joseph Owona et son Comité vaudou d’éminences grises qui a lamentablement échoué.
Ancien ministre, qui a, tour à tour dirigé les différents départements des Sports, de l’éducation nationale, de la Fonction publique ou du Contrôle supérieur de l’Etat, pendant près de trente (30) ans, avec en prime une promotion comme secrétaire général de la présidence de la République, il semblait pourtant avoir le profil de l’emploi.
Arrivé en pleine crise électorale à la Fécafoot, l’enseignant de Droit constitutionnel qui avait un mandat de huit mois pour relire et mettre en forme les textes de la fédération, organiser de nouvelles élections sur la base de ces nouveaux statuts au plus tard le 31 mars 2014 et, entre temps, gérer les affaires courantes, a mordu le gazon. Mais de quelle manière. On nage en plein dans les conséquences de cette mésaventure.