Le Tribunal de Première Instance (TPI) de Bertoua a pris une décision spectaculaire vendredi soir en suspendant le championnat national de volley-ball prévu les 7 et 8 décembre 2024. Cette décision intervient dans le cadre du conflit persistant entre Julien Serge Abouem et Bello Bourdanne pour la présidence de la Fédération Camerounaise de Volley-ball (FECAVOLLEY).
Rejetant l'exception d'incompétence soulevée par la défense, le tribunal a confirmé la suspension de la compétition, qui devait se dérouler au CENAJES de Bertoua et au Parc SEMBE. Cette décision fait suite à une première suspension intervenue lors de la première journée à Yaoundé.
Le litige porte sur la légitimité de la présidence de la fédération. Un précédent jugement du Tribunal de Première Instance de Yaoundé Centre Administratif avait déjà déclaré Bello Bourdanne comme un usurpateur du titre de président, et ce depuis près de deux ans.
Malgré les décisions de justice successives, Bello Bourdanne continue de contester sa destitution. Selon les sources proches du dossier, il bénéficierait de protections au sein du Ministère des Sports et du Comité National Olympique et Sportif du Cameroun.
Le camp de Julien Serge Abouem, qui se revendique comme le président légitime, reste confiant. Sa cellule de communication affirme avoir fait le choix de la voie judiciaire et reste convaincue de la mise en application des décisions de justice.
Le tribunal a ordonné la suspension totale de l'organisation du championnat jusqu'à la résolution complète des procédures en cours devant le Tribunal de Grande Instance de Yaoundé.
Cette décision illustre la volonté de la justice de faire respecter la légalité et de protéger les intérêts des parties prenantes. Reste à savoir comment Bello Bourdanne réagira à cette nouvelle injonction.
Du côté de la Refondation, menée par Serge Abouem, on reste serein. L'équipe affirme être désormais concentrée sur le développement des écoles de volley, considérées comme le socle des futures victoires.