La construction du stade de Douala menacée

La construction du stade de Douala-Japoma, 50 000 places, vient d’entrer dans une nouvelle phase. Le 30 décembre 2015, le Ministère des Marchés Publics a désigné le groupe d’entreprises qui va, réaliser les travaux de l’infrastructure qui devrait également comprendre un gymnase, une piscine olympique, des courts de tennis et des terrains de basketball et de volleyball.

C’est au consortium américano-turc Yenigun et AFLLC/AECOM qu’a été attribué ce marché de 165,9 milliards de Fcfa. La durée initiale des travaux est 30 mois. Durée initiale parce que ce projet, comme d’autres d’envergure, pourrait faire face au problème liées aux indemnisations des populations à déguerpir sur le site de 40 hectares dans l’arrondissement de Douala 3è. Les délais pourraient alors s’allonger.

Dans son numéro du 6 janvier 2016, Le Quotidien de l’Economie (LQE) écrit à ce sujet: «Les communautés de Japoma n’ont pas fini de poser leurs revendications sur le site pressenti pour accueillir le stade de 50 000 places projeté. Notamment, elles restent inquiètes au sujet de la question des indemnisations actuellement en cours de traitement. Elles ont peur que l’enjeu des CAN dépasse leurs préoccupations villageoises, au risque de ne pas percevoir leurs dédommagements à la suite des déguerpissements qui vont avoir lieu».

En posant les bornes qui délimitent l’espace du stade, le préfet du Wouri, Naseri Paul Béa avait promis aux populations que «nous allons nous occuper de la paperasse notamment les cartes, les procès-verbaux et autres documents. Ces documents vont être transmis au niveau du ministère du Cadastre et des affaires foncières, et une copie sera envoyée au ministère des Sports». avait promis le préfet. Malgré leurs inquiétudes, les populations attendent, bien déterminées à se faire indemniser avant le début effectif des travaux.