Mercredi 18 novembre 2015, le Ministre des Sports et de l’Education Physique Pierre Ismael Bidoung Mkpatt a invalidé, par un communiqué radio-presse, la décision de la chambre de conciliation et d’arbitrage qui annulait le processus électoral qui avait abouti à l’ascension de Tombi à Roko à la tête de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) le 12 novembre 2015.
Le Quotidien Emergence du vendredi 27 novembre 2015 se penche sur la question à savoir si un ministre de la république membre de l’exécutif a la compétence de crédibiliser une décision annulée par une instance judiciaire. D’après le ministre des Sports, «la chambre de conciliation et d’arbitrage du comité national olympique a uniquement le pouvoir de statuer sur les litiges opposant les licenciés et les fédérations sportives après épuisement des voies de recours interne à chaque fédération; qu’en se prononceant sur un cas efférent au respect de la légalité, républicaine, cette chambre a outrepassé ses compétences qui du reste sont d’ordre public», apprend-on des colonnes du quotidien.
«Comment comprendre qu’un communiqué radio-presse puisse évincer une décision de justice? », est-ce pour « raison d’Etat », «certains juristes acquis à la cause du régime placent cet acte de Bidoung Mkpatt dans la catégorie des actes de gouvernement? Ont-ils raisons?».
D’après le journal, les actes du gouvernement sont ceux que le juge administratif reconnait comme tels, en refusant qu’ils puissent être discutés par la voie contentieuse; tout en se demandant si l’acte posé par le ministre des Sports peut être considéré comme un acte du gouvernement, le journal reconnait que cela serait une vraie «révolution en la matière».
L’échéance des CAN 2016 pour les Dames et 2019 pour les Messieurs se raccourcit. Le Cameroun pays hôte est loin d’avoir atteint ses objectifs concernant les préparatifs. Une bataille scandaleuse à des fins inutiles à l’avancement de l’organisation de ces compétitions capitales au pays, sont loin d’être un avantage.
Bidoung Mkpatt facilement assimilé à Ama Tutu Muna -ex-ministre des arts et de la culture qui avait refusé d’executer une décision de la cour suprême dissolvant la SOCAM au profit de la CMC- par le Quotidien Emergence, serait dans les rangs des ministres «qui n’en font qu’à leurs têtes».
Géraldine IVAHA