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Le champ de mines qui attend Tombi à roko

Tombi A Roko And Team Photo d’archive utilisée juste a titre d’illustration

Tue, 29 Sep 2015 Source: Lindovi Ndjio

Une nouvelle ère va commencer, sur les cendres d’une Fédération camerounaise de football qui aura connu une instabilité qui allait grandissante durant le séjour de la Normalisation.

Tombi à Roko est issu d’un processus électoral qui aura duré un peu plus de deux ans, ponctués de rebondissements. Des décisions de justice sportive imposant plusieurs recommencements, des déchirements dans divers camps, une équipe nationale sortie de la dernière coupe du monde en lambeaux. Bref un désamour de l’opinion pour la chose footballistique, alors que la famille du football est plus que jamais déchiquetée.

Tombi à Roko a raison de penser à la réconciliation. «Les élections sont désormais terminées. Je crois à présent que tous les acteurs du football camerounais devraient s’asseoir ensemble pour reconstruire notre football…», a promis le nouveau président. Et le regard du jeune champion se tourne vers de vieilles gloires et personnalités capables d’apporter une certaine expérience à la nouvelle gérance.

Tombi à Roko a cité Eugène Ekeke, le Pr Prosper Nkou Mvondo et Joseph Antoine Bell. «Nous aurons besoin de toutes ces intelligences», pense-t-il. Maintenant, «il appartiendra à chacun de nous rejoindre pour qu’on avance», relativise-t-il. Sans oublier que «la critique est bonne pour avancer», au cas où certains préféraient rester dans la critique.

Il y a des images à polir. D’une part celle de Tombi à Roko lui-même qui est vu comme le parangon de la Fécafoot bad boy. En ce sens que l’homme a particulièrement été lynché sur la place publique au motif qu’il incarnait le système Iya. D’autre part, il y a l’image de la Fécafoot écornée depuis de longues années. Au sortir de cette élection, le nouvel exécutif doit travailler à laver l’image de la Fécafoot par des actes porteurs d’espoir.

Tout cela devra aboutir à la reconquête des sponsors qui ont tous pris la clé des champs au moment où la Fécafoot s’enlisait dans les décombres d’une normalisation controversée. Parfois parce qu’incomprise. Des signaux peuvent être donnés dès les premiers jours de Tombi à Roko à la tête du football camerounais. Le temps est le principal obstacle à franchir.

Source: Lindovi Ndjio