Le Comité de normalisation s’est réuni ce mardi en séance élargie avec le Secrétariat technique de la Fécafoot. Au sortir des travaux, Joseph Owona a donné un point un presse, pour informer les médias de ce qui a été dit au cours de cette réunion : l’adoption des textes dans les ligues décentralisées, le point des coûts liés à l’organisation de ces élections, et la suite du processus.
Harcelé sur la question du consensus qui semble se former entre le camp Tombi à Roko et le camp Alioum Alhadji, le patron de la Fécafoot préfère botter en touche. Verbatim
Sur la situation actuelle
« Pour nous, le processus doit se terminer à temps comme recommander par la Fifa. A mon avis, aucun processus électoral à la Fécafoot n’a fait l’objet d’une telle transparence. Nous avons publié les listes des collèges électoraux pour qu’on ne dise pas qu’il y a des clubs fictifs. Nous sommes ouverts à tout contentieux. Et le contentieux sera vidé par la Commission électorale. Mais je voudrai aussi dire pour le regretter, qu’aucun processus électoral a la Fécafoot n’a coûté aussi cher ; parce que nous serons bientôt à plus de 700 millions de francs puisqu’il faut envoyer des gens en mission, les envoyer dans tous les départements du Cameroun et dans toutes les régions, avoir une coordination centrale…et c’est pour ça que je fais appel à tous les acteurs pour que nous ayons une élection apaisée, transparente, démocratique et je dois encore souligner que le Comité de normalisation n’est pas partie prenante derrière quelque candidat que ce soit ».
Le bilan avant le début des élections
« Je crois qu’il y a un bilan à mon avis satisfaisant : nous avons les statuts généraux de la Fécafoot ; les statuts des liges décentralisées ont été adoptées et nous avons déjà longtemps disserté sur ces ligues régionales en disant qu’elles ne sont pas les anciennes Commissions régionales nommées par le président de la Fécafoot. Les ligues régionales ont une personnalité juridique nouvelle, ce sont des Associations autonomes, qui peuvent se développer, s’auto-développée et s’auto-agrandir. Nous avons la loi électorale qui est bonne si elle est appliquée par tous. Le président élu doit être quelqu’un qui aime le football ; quelqu’un d’intègre, qui doit se départir des pratiques du passé. Il faut que les électeurs soient conscients : les textes peuvent être bons, les institutions nouvelles peuvent être bonnes, mais est-ce que les hommes seront à la hauteur ? Le problème reste posé (...) ».
Sur les collèges électoraux
« Il y a des régions où on ne fait rien, où il n’y a pas de championnat, mais qui veulent participer au processus électoral. Nous n’allons pas faire participer ces zones où il n’y a rien. Si ces régions veulent participer au futur, qu’elles forment des équipes et pratiquent du football et qu’elles aient des championnats. La loi peut parfois être dure, mais c’est la loi ».
Sur le consensus
« Nous ne pouvons pas interdire aux candidats de s’entendre. Ce n’est pas le problème du Comité de normalisation. Même dans la vie pratique, les parties font des alliances. Ce que nous attendons, c’est que les candidatures répondent aux conditionnalités. Si les candidats estiment qu’ils peuvent faire un consensus, ça ne nous engage pas. La seule assurance que je donne, c’est que nous, on applique les règles. Le mot consensus n’est pas dans les statuts de la Fécafoot. Nous avons toujours dit que ces statuts étaient bons. La Fifa a dit que ces statuts répondent aux standards internationaux. Je ne juge pas de la volte-face des gens ».