D’après les données sur l’affluence dans les stades de football lors de la phase-aller des championnats des Ligues 1 et 2, publiées par la Ligue de football professionnel du Cameroun (LFPC), le public revient progressivement dans les stades. « La Ligue enregistre en moyenne 10.000 spectateurs par journée pour une recette moyenne de 5.000.000 F environ, tous championnats confondus. La part belle revient au championnat Ligue 1. A peine 2% constituent les recettes de la Ligue 2. Le public préfère les matches plus compétitifs produits par la Ligue 1 et les clubs de Ligue 2 n'arrivent à se départir aisément de leur statut d'amateurs », déclare Thérèse-Pauline Manguélè, secrétaire général de la LFPC. Les recettes sont partagées entre les clubs et la Ligue.
A la Ligue, on se satisfait de ces chiffres qui, même s’ils ne sont pas encore optimaux, sont considérés comme « prometteurs ». Ainsi par exemple, le stade Omnisports de Douala où évoluent Union, Botafogo, Astres et New Stars a enregistré le record de recettes, avec un montant de 4 955 000 F lors de la 6e journée. Légèrement mieux que les 4 800 000 F récoltés lors de la 9e journée. Outre le stade de Douala, ceux de Dschang, Bafoussam et Mbouda ont également généré d’importants revenus. Selon la LFPC, ces quatre infrastructures ont au cours de la première moitié du championnat, produit près de 100 millions de F. Autant de chiffres qui, d’après la LFPC, sont en augmentation par rapport aux saisons antérieures, même si les données concernant ces dernières n’ont pas été révélées.
« Cette affluence est le fruit des efforts conjugués de la Ligue et des clubs. La communication est devenue plus efficace. Il y a plus de rigueur dans la programmation des rencontres et dans le respect du calendrier. La désignation des officiels de match tient compte de leur compétence et de leur moralité. Le classement serré en cette fin de phase-aller montre à suffisance la prise de conscience des clubs par rapport aux enjeux multiples qui les interpellent », explique le Sg de la LFPC. Cependant, l'insuffisance et la qualité des infrastructures impactent encore négativement sur le jeu produit et par ricochet, sur la fréquentation des stades. À ce sujet, l’entrée en service des stades Omnisports de Limbé et Bafoussam devraient drainer plus de monde lors des matches de la phase-retour débutés le week-end dernier.