Elles sont déterminées. Les joueuses de l’équipe du Nigéria ont décidé de passer à une autre étape de la grève qu’elles observent depuis leur retour au pays, auréolées de leur titre de championnes d’Afrique 2016, après avoir battu les Lionnes indomptables en finale (1-0).
Rita Chikwelu et ses camarades ont assiégé depuis quelques minutes les locaux du Parlement de leur pays à Abuja. Les photos prises par les médias locaux présentent des joueuses pancartes à la main, réclamant d’être prises en considération. Leur présence à ce lieu symbolique n’est pas un fait de hasard. En effet, la presse nigériane rapporte que le Président Muhammadu Buhari devrait y présenter ce 14 décembre le budget de l’exercice 2017.
C’est donc son attention que les Super Falcons veulent attirer. Elles se disent déterminées à faire du bruit jusqu’à l’arrivée du Chef de l’État. Les filles de Florence Omagbemi ont entamé leur mouvement d’humeur il y a deux semaines. Elles ont d’abord passé plusieurs jours dans un hôtel de la capitale.
Les coéquipières de Desire Oparanozie réclament le paiement des primes de qualification et de victoire finale à la CAN 2016. Des montants qui avoisinent les 20 millions de FCFA pour chaque joueuse. Au même moment, leur entraîneuse, Omagbemi n’a pas perçu son salaire depuis 8 mois. Les Super Falcons espèrent que le mouvement initié ce matin trouvera un écho favorable de la part des autorités.
La situation des Nigérianes est contraste avec le traitement princier accordé à leurs adversaires en finale. Les Camerounaises ont perçu chacune toutes les primes, évaluées à environ 15 millions de FCFA. Les Lionnes indomptables ont en plus eu l’honneur d’être reçues au palais d’Etoudi par le couple présidentiel.