8000 athlètes prennent d’assaut ce vendredi, à l’occasion de l’ouverture officielle des 11es Jeux africains, le complexe olympique tout neuf de Kintele, dans la banlieue de Brazzaville (Congo).
Parmi eux, 174 Camerounais, arrivés mardi dernier, s’illustreront dans douze disciplines : l’athlétisme (avec des variantes pour déficients visuels et physiques), le handball dames, le basket-ball dames, le football féminin, le volley-ball, le karaté, le judo, le taekwondo, la lutte, la boxe, le power lifting et l’haltérophilie.
Pour cette édition qui marquera le Cinquantenaire de la compétition, le Cameroun ambitionne de faire mieux que la 8e place obtenue à Maputo (Mozambique) en 2011. La délégation était alors rentrée avec 33 médailles (8 en or, 5 en argent et 20 en bronze).
Celle-ci n’a certainement pas les moyens de tutoyer l’Afrique du Sud, vainqueur des précédents Jeux avec 156 récompenses. Surtout qu’elle n’est pas représentée dans les 24 disciplines retenues. Mais, il s’agit clairement de bien se comporter dans ce qui est considéré comme les Jeux olympiques du continent.
Les équipes ont bénéficié de quelques jours de stage interne avant leur départ et les choses se sont déroulées dans des conditions relativement acceptables. Le nombre d’athlètes a lui été revu à la baisse, restrictions budgétaires obligent, puisqu’ils étaient plus de 200 il y a quatre ans.
On peut toutefois compter sur quelques valeurs sûres de l’athlétisme notamment. Malgré des championnats du monde décevants, Sandrine Mbumi (triple saut) et Auriol Dongmo (lancer du poids) restent parmi les meilleures en Afrique. Au même titre que Fernand Djoumessi (saut en hauteur) ou Adam Idrissa qui entend conserver son titre sur 200 m, malgré la forte concurrence nigériane notamment au sprint.
Dans les disciplines collectives, les Lionnes indomptables vont à Brazzaville pour conserver leur titre de Maputo, et ce, malgré la présence dans l’autre groupe de leurs grandes rivales du Nigeria. De plus, Carl Enow Ngachu va devoir faire avec une équipe composée en grande partie de joueuses locales, bien différente de celle présente à la récente coupe du monde.
Le volley-ball masculin représente également une chance non-négligeable de médailles, malgré l’échec aux derniers championnats d’Afrique (pas de podium pour les Lions). De plus, leurs principaux adversaires sur le continent (Egypte ou Tunisie), présenteront certainement des équipes B puisqu’elles sont engagées en même temps aux championnats du monde au Japon. Chez les dames, quelques doutes persistent en raison du flou au sein de l’encadrement technique et qui perturbe clairement la sérénité des joueuses.
Les disciplines individuelles (judo, karaté, boxe, taekwondo ou encore haltérophilie) ne sont pas non plus à négliger, puisqu’en général, elles sont pourvoyeuses de trophées au pays. Il faut noter que la plupart des fédérations impliquées préparent cette compétition depuis des mois.
On n’est pas non plus à l’abri de quelques bonnes surprises avec le basket-ball ou même le handisport puisque le Cameroun compte près d’une vingtaine de sportifs engagés. Dans tous les cas, comme les athlètes l’ont déclaré à leur départ, tout le monde est gonflé à bloc pour faire résonner l’hymne du Cameroun le plus de fois possible à Kintele.