Le Cameroun organisera en novembre 2016 la Coupe d’Afrique des Nations de football féminin. Au-delà du côté festif et du prestige qu’apporte un tel évènement dans un pays, les spécialités s’accordent sur le fait que l’organisation des compétitions de ce genre peut être salutaire pour sa capacité à booster certains secteurs de l’économie ou plonger le pays dans une crise plus ou moins sévère.
En effet, selon la note de Conjoncture, bimensuelle économique produite par le ministère de l’Économie, de la Planification et l’Aménagement du Territoire (MINEPAT), l’organisation des CAN de 2016 et 2019 va nécessiter une enveloppe de 1000 milliards FCFA. Une enveloppe qui servira à la construction des infrastructures hôtelières, sportives et routières. Pour ne citer que celles-là.
Sur le plan touristique, le document produit par le MINEPAT indique que des milliers de fans viendront soutenir leurs équipes durant ces compétitions. Une simulation faite estime d’ailleurs qu’en dehors des officiels, ce sont 300 000 personnes minimum qui sont attendues. Avec un taux de dépense estimé à 400 000 FCFA par personne, l’État engrangera donc 120 milliards FCFA.
Selon le bihebdomadaire d’information, pour tirer les marrons du feu de ces compétitions, le Gouvernement doit veiller au respect de la maitrise des finances publiques, car une pression énorme s’exercera sur les caisses de l’État. Ce qui passe par la maitrise des coûts d’une part et le bon management des finances d’autre part, souligne le journal.
Aussi, si tous les éléments sont pris en compte, les CAN de 2016 et 2019 pourront être porteuses pour le Cameroun. Mais dans le cas contraire, ce sera, selon les experts, la crise, et non des moindres. Les pertes s’évalueront dans ce cas-ci en termes de plusieurs milliards de FCFA