Les galères d’un footballeur camerounais en Tunisie

Du rêve au cauchemar. En janvier 2015, Marius Noubissi signe pour le Club Sportif Sfaxien, formation évoluant en Ligue 1 tunisienne. À l’époque, international camerounais junior, ancien sociétaire des Astres de Douala, avait signé un contrat de cinq ans avec son nouvel employeur. S’il pensait avoir franchi un palier, l’aventure du jeune joueur âgé aujourd’hui de 19 ans va très vite tourner au cauchemar.

Dans son édition du 14 octobre 2016, La Nouvelle Expression (LNE) souligne que Noubissi va rencontrer des difficultés de plusieurs ordres. «Mal en point sur le plan sportif en raison du faible temps de jeu qui lui est accordé, l’attaquant camerounais qui venait de passer une saison accomplie chez les Astres, verra son malheur s’étendre sur le plan administratif. Alors qu’il espérait une situation financière plus confortable, l’ancien joueur d’Espoir de Dschang ne recevra malheureusement pas un seul centime, sans aucune explication. La situation qu’il croyait passagère va durer très longtemps. Marius Noubissi est alors obligé de faire ses valises pour une destination inconnue. Certaines sources indiquent que ce joueur qui a longtemps porté le maillot de la sélection nationale U20 et que l’on présentait même comme une valeur sûre du football camerounais vadrouillerait dans les rues de Tunis et serait dans un état de santé précaire», lit-on.

Le footballeur a saisi la FIFA en mars 2016 pour demander réparation. Défendu par un certain Me Antoine Semeria, souligne notre confrère, «le natif de Bamendou dans le département de la Menoua obtient finalement gain de cause auprès de la Chambre de résolution des litiges de la FIFA. Le CS Sfaxien est mis en demeure de régler à l’attaquant camerounais 33 000 euros (environ 21 450 000 FCFA) d’arriérés de salaire, 89 850 euros (environ 58 402 500 FCFA) de frais médicaux et 300 000 euros (environ 195 000 000 FCFA) pour rupture du contrat. En réaction, le club tunisien qui a également été interdit de recrutement, fait appel auprès du Tribunal Arbitral du Sport (TAS)».

En attendant le verdict du TAS, M. Noubissi continue de vivre des moments difficiles. Tout en espérant obtenir un jour gain de cause.