Si les analystes sportifs sont unanimes quant à la réussite de l’organisation de la 10ème édition de cette compétition qui s’est tenue en territoire camerounais, les économistes proposent quant à eux de renforcer certains chantiers afin de faire face aux challenges futurs.
“Pour un coup d’essai, ça a été presque un coup de maître”, c’est en ces propos que plusieurs journalistes sportifs ont présenté la CAN féminine de football qui vient de se tenir dans le pays d’Aboudi Onguene. Hormis les problèmes de communication et d’infrastructures routières tant décriés par l’opinion nationale, la compétition a cependant connu une grande réussite sur certains points.
La mobilisation des supporters peut être classée dans cette catégorie de facteur à succès de ce grand rendez-vous sportif. Même si les stades ne faisaient pas le plein pour l’ensemble des matchs, on a quand même remarqué de nombreux citoyens qui se sont mobilisés pour aller vivre cette compétition que ce soit dans les stades ou alors à la maison et dans d’autres lieux publics.
Au-delà de cette grande fête qui vient de s’achever, le Cameroun devra encore faire face à plusieurs challenges futurs. Hormis les grands événements culturels et politiques qui sont annoncés à grand renfort de publicité, le pays s’apprête également à abriter la prochaine CAN masculine de football qui a lieu en 2019. A la différence de la compétition des femmes qui vient de s’achever, la CAN masculine à l’avantage d’être plus populaire et attire de nombreux touristes qui font le déplacement pour venir voir des grands noms de ce sport dit “Roi”.
Pour répondre aux exigences de ces grands projets qui feront rayonner le nom du Cameroun à l’international, il est important d’anticiper sur certaines questions afin de proposer un visage reluisant au moment venu.
Les infrastructures de transport
Les problèmes de transport ont toujours été considérés comme un frein au développement de certaines activités dans ce pays de 20 millions d’habitants. Les routes souvent en mauvais état empêchent par exemple le boom de l’agriculture dans certains villages à fort potentiel de production.
Lors de son discours au dernier salon de l’action gouvernementale organisé à Yaoundé, Monsieur Tang Ahanda, chef de division des normes et de la planification au ministère des travaux publics, affirmait que seulement 10% du réseau routier camerounais était bitumé selon le dernier décompte qui date de 2009, ce qui équivaut à 5250 km.
Selon le même responsable, le gouvernement vise 8500 km de route bitumées à l’horizon 2020, soit 17% du réseau. Tous ces arguments démontrent à suffisance la nécessité d’avoir un réseau routier capable de répondre aux exigences actuelles.
L’hôtellerie
Malgré la présence de Jumia Travel, qui participe significativement à la promotion de cette activité au pays, il demeure cependant le problème de la construction d’établissements aux exigences internationales. Avec un réseau de l’ordre de 1000 hôtels, l’on décompte encore peu d’établissements de haut standing. Le Cameroun compte un seul hôtel 5 étoiles ce qui fait de lui une destination de seconde zone selon la charte de l’organisation mondiale du tourisme. Il y a donc une urgence si l’on souhaite réussir dans l’organisation des prochains évènements, de construire et de moderniser ce secteur.
La communication/Marketing
Dans toutes les économies mondiales, la communication voir le marketing est le premier levier de développement. Tout comme les pays d’Europe (la France Ndlr) et ceux d’Amérique, le Cameroun gagnerait à mettre en place une stratégie de communication et marketing capable de l’aider à valoriser son potentiel.