Oufff enfin ! Cinq jours après le lancement de la Coupe d’Afrique des nations féminine de football, les huit équipes engagées peuvent désormais rouler à bord du bus officiel de la compétition. Mettant ainsi un terme à l’imbroglio autour de la livraison de ces engins au Cocan.
Ils sont là ! Les nouveaux bus tant attendus et tant querellés sont en service depuis ce matin. D’ailleurs, c’est à bord d’un de ces luxueux et rutilants véhicules que la sélection nationale du Cameroun a débarqué tout à l’heure au stade annexe N 1 pour la séance matinale d’entraînement.
Entre classe, confort et sécurité, ces bus climatisés disposant de sièges inclinables en cuir avec ceintures de sécurité, illuminent déjà l’itinéraire des Lionnes qui va de l’hôtel Mont Febe au lieu dit Omnisport à Yaoundé, au grand bonheur des joueuses, du staff technique et même des fans qui ne boudent pas le plaisir de faire des photos.
Après avoir roulé dans des véhicules provisoires, objet de toutes les polémiques les plus saugrenues, le Comité d’organisation de la Can est finalement entré en possession de ses véhicules qu’ils ont acheminés directement aux différentes délégations, apprend-t-on de sources internes.
Mise à disposition tardive
Mais, que s’est-il passé entre temps pour que l’opérateur portugais Eximtrans/Irmaos Mota qui a récemment indiqué au plus fort de la controverse, que la livraison des autobus au Cameroun, objet d’un contrat signé fin août dernier avec le gouvernement, ne puisse pas intervenir avant la fin de la Can ?
On se souvient que dans un communiqué publié samedi, 19 novembre 2016, l’entreprise mettait ce retard sur le compte de la mise à disposition tardive de la base de l’ex-Société des transports urbains (Sotuc) à Yaoundé, la capitale, laquelle était encore occupée jusqu’au 16 novembre par des employés en grève de la défunte entreprise Le Bus réclamant le paiement de 20 mois d’arriérés de salaire.
« S’agissant d’une clause conditionnant le contrat, l’acheminement de la première tranche des bus au Cameroun, initialement prévu avant l’organisation de la Can 2016, n’interviendra qu’après cette échéance », indiquait le communiqué de l’entreprise, qui localement a mis sur pied une filiale dénommée Société de transport et équipement collectif de Yaoundé (Stecy).
Les bus de la honte
Conclu sur le mode partenariat public-privé, le contrat Etat du Cameroun/Eximtrans/Irmaos Mota, d’une durée de 10 ans, prévoyait la mise sur pied d’une compagnie de transport urbain de masse appelée à desservir le public, indépendamment de la Can, pour 150 véhicules à raison de 50 à l’échéance décembre 2016, le reste étant attendu entre janvier et juin prochains.
Dos au mur, on s’est retrouvé il y’a une dizaine de jours, à louer des bus d’occasion dans les agences de voyage pour les rafistoler avant de les badigeonner aux couleurs des équipes qualifiés pour la phase finale de la Can féminine.
Des bus à la ramasse qui a provoqué une brouille entre le Cocan et la Communauté urbaine de Yaoundé qui semblaient avoir trouvé un business juteux autour du transport des équipes hôtes et leur délégation pendant la compétition.