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Les résultats de l'enquête sur 'Bruxellegate' toujours pas connus

Broos Tombi Bruxelles Ce mélodrame n’est plus visiblement à l’ordre du jour dans les priorités du pouvoir de Yaoundé

Mon, 1 May 2017 Source: Christou DOUBENA

Plus de 30 jours après les auditions des responsables du staff des Lions indomptables, de la Fédération camerounaise de football et du ministère des Sports et de l’éducation physique à la PJ, c’est le brouillard. Le Gouvernement qui avait ordonné la fameuse enquête dans le dessein de trouver les causes du scandale de Bruxelles et d’établir les responsabilités, s’est emmuré dans un silence déconcertant.

Bruxellegate ? Non, c’est de l’histoire ancienne ! C’est du passé ! Personne n’ose plus parler du feuilleton des scandales ayant secoué la tanière des Lions indomptables en mars dernier sous le ciel de la Belgique. Alors que le peuple a soif de réponses et d’éclaircissements, ce mélodrame n’est plus visiblement à l’ordre du jour dans les priorités du pouvoir de Yaoundé. L’enquête prescrite, nous avait-on confié, par la plus haute hiérarchie du pays, semble avoir connu le même destin que les nombreuses précédentes : affaire classée ! Du bruit et après rien. Cette affaire, portée à l’attention des hautes autorités de la République, avait pourtant créé un branle-bas au sein de la sphère football du pays de Christian Bassogog.

Bal des auditions à la PJ

D’abord cette fameuse réunion de crise convoquée par le ministre des Sports sous l’œil attentif de certains hauts gradés la police et de la gendarmerie nationale et sanctionnée par des plates excuses d’Hugo Broos à l’endroit du peuple camerounais et à ses employeurs. Ensuite le bal des auditions en guise de prolongations à Délégation régionale de la Police judiciaire (DRPJ) de Yaoundé. Après avoir fait le récit des faites liés à cette scabreuse affaire qui a écorné l’image du Cameroun à l’international, le sélectionneur national qui avait allumé la mèche et tout son staff présentés comme des présumés coupables, ont répondu aux questions des fins limiers de la PJ. Après avoir été entendus, Tombi à Roko, André Nguidjol Nlend, le Coordonnateur général des équipes nationales de football et Issa, l’agent comptable du ministère des Finances qui faisait office de régisseur, Alphonse Tchami, le Team manager, William Ngatchou, le patron du staff médical ainsi que Vincent de Paul Atangana, le Team press officer dont on annonçait la fin de l’aventure avec les quintuples champions d’Afrique, ne sont plus sous les feux de la rampe.

Révélations fracassantes

A bien voir, la montagne a accouché d’une souris. Le Tsunami qu’on annonçait en fanfare avec en prime, des têtes qui devaient tomber, n’étaient donc qu’une vulgaire tempête dans un verre d’eau. Mystère et boule de gomme autour du Bruxellegate. C’est désormais la loi de l’omerta dans le sérail. Broos a fait son mea-culpa ; Oyongo Bitolo a confessé que ses mots sont allés plus loin que sa pensée ; la FECAFOOT et le Minsep ont repris de plus belle, leur idylle d’amour et de raison au point où les regards ne sont plus que tournés vers le prochain stage des Lions prévu le 28 mai prochain. Bruxelles et les révélations fracassantes de Broos autour du management brinquebalant du Onze national, l’affaire du restaurant de l’hôtel Parker impayé et toute la série de flops qui ont alimenté le séjour des félins en territoire Belge, semblent ne plus figurer dans la chemise des priorités.

Le temps du président

Plus de 30 jours après, on est toujours dans l’expectative. Le silence radio dans lequel s’est emmuré le sommet de l’Etat démontre bien le sort qui a finalement été réservé au rapport de cette enquête. Ceux même qui avaient prescrit cette démarche ont-ils pris la peine de parcourir de bout en bout, les résultats de ladite enquête? A-t-elle prospéré ou l’a-t-on rangé dans les tiroirs comme l’enquête sur la déconfiture du Cameroun au Mondial 2014 au Brésil ? Nul ne le sait. Les réponses à ces questions restent l’exclusivité de l’homme Lion qui a choisi de rester de marbre derrière ses lambris dorés de son palais douillet d’Etoudi. Sans doute réagira-t-il en son temps. Le temps du président.

Source: Christou DOUBENA