Les stades camerounais sont les plus chers d’Afrique

Le Cameroun réalise des ouvrages aux mêmes capacités avec les autres pays africains. Cependant de l’avis des experts, ils sont plus couteux.

Le Quotidien de l’Économie dans son édition en kiosque le 3 mai 2016 indique que les deux principaux stades de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2019 en cours de réalisation sont déjà pointés comme étant les plus chers en Afrique. Pourtant la pose de leur première pierre, n’a pas encore eu lieu. C’est donc un exemple pris parmi tant d’autres, pour montrer qu’en comparaison avec d’autres pays africains - ceux qui se dotent des infrastructures sportives aux mêmes capacités que celles réalisées au Cameroun - le constat établit que les coûts sont plus élevés, «voire du simple au triple» dans le pays de Paul Biya.

Dans la première catégorie, qui concerne les stades de football d’une capacité comprise entre 50 000 et 60 000 places assises, on note à titre de rappel que celui d’Olembé au Cameroun va coûter 163 milliards de Francs CFA. «Les travaux qui seront exécutés en mode conception-réalisation ont été confiés au groupe italien Piccini. D’après le Ministre des Travaux Publics, le dossier de consultation élaboré en vue de finaliser le marché desdits travaux a déjà été validé et transmis à l’entreprise le 9 décembre 2015», écrit le journal.

Pourtant le stade malien confiné dans la même catégorie que celui d’Olembé baptisé «mars de Bamako» a couté 18 milliards de Francs CFA. Celui d’Ebimpe d’Abijan en cours de réalisation reviendra à 50 milliards de FCFA. Il a une capacité de 50 000 places. Le stade de Radès en Tunisie a couté 49 milliards de FCFA.

Le journal écrit que malgré le poids de l’inflation et en tenant compte aussi de l’évolution générale des prix, les stades construits dans les villes de Douala et Yaoundé restent «bien au-delà des estimations raisonnables des spécialistes». Toutefois le classement révèle que si le Cameroun avait construit ces stades un peu plus tôt, moins cher cela aurait coûté, si on doit regarder les prix de revient des stades malien et tunisien construits respectivement entre 2000 et 2001.