La relance des travaux après des semaines de batailles par médias interposés. La Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) et Prime Protomac, l’entreprise désignée pour construire en gazon synthétique les stades de Bamenda, Bangangté, Bafia et Sangmélima, ont aplani leurs divergences. Les travaux vont se poursuivre dans les différents chantiers.
L’annonce a été faite par le constructeur américain. Ben Modo, l’administrateur général de Prime Protomac était le 25 septembre 2016 l’invité de la Tribune du Sport, un programme dominical des sports sur la chaîne de télévision Voxafrica. «Il y avait des divergences. Nous nous sommes compris et le temps est à l’avancement des travaux», a déclaré Ben Modo.
Ne souhaitant pas revenir sur les points de divergence avec la FECAFOOT, il a plutôt annoncé une nouvelle date de livraison des travaux dont le coût total avoisine 3,5 milliards de FCFA. «Nous promettons d’avoir ces stades d’ici février 2017», a rassuré Ben Modo.
Un revirement qui a quelque peu intrigué Philippe Boney, le présentateur du programme et son consultant Thierry Metomo. C’est que, des jours auparavant, Ben Modo était allé jusqu’à demander l’intervention de la CONAC (Commission Nationale Anti-Corruption) dans cette affaire. Si officieusement, des sources proches du constructeur parlaient de mésentente à propos des sous-traitants, officiellement, disait Ben Modo, «nous avons demandé une caution bancaire devant garantir le règlement de notre facture au terme des travaux, ce que la FECAFOOT n’a pas pu faire».
Dans son numéro du 13 septembre, L’Œil du Sahel, bien renseigné sur le dossier, révélait qu’«il se trouve qu’au titre de la garantie exigée, la FECAFOOT avait procédé à un premier dépôt d’un montant de 782 millions FCFA auprès de la Banque Camerounaise des Metites et Moyennes Entreprises. Cette somme était susceptible d’être complétée par un second versement quelques jours plus tard d’un montant d’un peu plus de 800 millions FCFA. Le montant global, soit 1,6 milliard FCFA, devait constituer la caution exigée. Il ne sera procédé à aucun autre versement par la FECAFOOT».
De son côté, la FECAFOOT disait avoir constaté une évolution plus que lente des travaux. Répondant à une question de journaliste au sortir de la réunion du Comité exécutif le 5 septembre à Limbe, le président de la FECAFOOT a affirmait: «Nous avons signé un contrat avec un opérateur. Mais nous avons constaté que le rythme des travaux n’est pas tel que nous l’espérions. C’est pour cette raison que nous avons mis un comité afin qu’il fasse un suivi, une sorte de marquage à la culotte», a indiqué Sidiki Tombi à Roko.
Il faut dire qu’après la pose des premières pierres en avril dernier, les travaux n’ont pas beaucoup évolué en cinq mois. Tout semble donc être rentré dans l’ordre après une réunion entre les deux parties. Le rendez-vous est pris dans cinq mois pour peut-être enfin avoir les stades.