Tombi veut faire vite, comme s’il voulait convaincre pour rester. Il s’attaque même aux domaines de compétences de l’État. Une signature de convention entre la Fécafoot et sept mairies du Cameroun pour la construction des aires de jeux en gazon synthétique a lieu le 23 novembre à Yaoundé, en présence des membres du gouvernement.
On annonce le début des travaux sous peu. Les premiers terrains devront être livrés courant juin 2016. Cette convention marque le début de la matérialisation des promesses de campagne de celui qui espère et attend l’accompagnement de tous les acteurs du foot.
Ledit projet qui concerne la Communauté Urbaine de Bamenda et les Communes de Bafia, Bafang, Bangangté, Ngaoundéré, Ngoumou et Sangmélima, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du troisième point du Programme quadriennal du Comité exécutif.
De manière plus technique, ces contrats portent sur la conception, la construction, l’exploitation et l’entretien de terrains de football en gazon synthétique, ainsi que leurs annexes, à savoir les gradins et les vestiaires.
Quand Bidoung Mkpatt vote pour Tombi
Porté à la tête du ministère des Sports à la faveur du remaniement ministériel du 02 octobre 2015, il va frapper un coup dans la fourmilière de la crise postélectorale à la Fécafoot lorsqu’il décide de désavouer la Cca et de légitimer Tombi.
A travers un communiqué qu’il signe le mercredi 18 novembre suite à une concertation entre les parties prenantes de cette crise, il donne son onction au nouvel exécutif de la Fédération camerounaise de football en dépit de la sentence de la Chambre de conciliation et d’arbitrage.
L’ancien ministre de la Jeunesse et de l’éducation civique laisse entendre qu’en se prononçant sur un cas afférent au respect de la légalité républicaine, « cette Chambre a outrepassé ses compétences en violation des règles de compétence qui, du reste, sont d’ordre public ». La messe est dite. On ne reprendra pas l’élection à la Fécafoot comme le laissait croire la sentence de la Cca.
Consensus
John Begheni Ndeh qui annonçait des actions, doit devoir ronger son frein. Il avait déjà exprimés des points forts : « les actes pris par M. Tombi sont nuls et de nul effet et cette situation, si elle perdure, est de nature à mettre en danger l’ensemble de nos sélections nationales.
En attendant, nous allons saisir dès aujourd’hui la Fifa, la Caf, les banques et les partenaires économiques de la Fécafoot pour leur communiquer la sentence de la Cca et leur demander de surseoir à tout paiement jusqu’à nouvel ordre ». Le patron des Sports qui a par ailleurs invité les deux parties à mettre en œuvre et à pérenniser le consensus obtenu aux Ag extraordinaires adoptives des Statuts et du Code électoral, conforte Tombi dans son fauteuil de président de la Fécafoot.
Ses détracteurs montent au créneau et tirent à boulet rouge sur le Minsep qu’il taxe de partisan.
Tombi, l’ENAM et l’indiscipline
C’est le fil d’Ariane d’une convention de partenariat signée le 30 novembre entre la Fécafoot et l’Ecole normale s’administration et de magistrature (Enam) en vue de la sensibilisation et la formation des acteurs du football au respect des valeurs éthiques, républicaines et olympiques.
Tombi à Roko Sidiki entend ainsi prescrire un code de bonne conduite aux joueurs des différentes sélections nationales. Mieux, il veut inviter nos jeunes stars à une adhésion aux valeurs qui ont forgé de multiples générations de Lions qui ont hissé haut notre cher drapeau national.
Premier sujet d’expérimentation de la nouvelle orthodoxie : les joueurs de l’équipe nationale amateur qui sont les premiers à bénéficier des leçons des experts de l’Enam, avant leur départ pour le Rwanda, où ils ont participé au Championnat d’Afrique des nations (Chan). Pour le nouvel homme fort de Tsinga, il est donc question de gommer cette image de Bad boys de la République offerte ces dernières années par les (nos) footballeurs.
Blaise Moussa, le Sg aux mille défis
Son nom est officiellement dévoilé le 17 décembre 2015 au cours d’une réunion du Comité exécutif de la Fécafoot. Nouveau secrétaire général de la maison mère du foot camerounais, son premier défi à relever sera tout d’abord de contribuer à polir l’image de bad boy que la plupart des acteurs du football camerounais ont collé à la « Tour de Tsinga » et à tous ceux qui y occupent des postes de responsabilités.
Mais, il est totalement inconnu des milieux du football et, malgré ses années d’études à l’ENAM, on ne lui connait pas de don d’ubiquité.
Comptes bancaires bloqués, la Fécafoot vers l’asphyxie ?
Deux banques de la République où seraient logés les deux comptes les plus importants de la Fédération camerounaise de football, ont décidé depuis en janvier 2016, de ne plus acquiescer aux demandes de retrait de fonds faites par les responsables de l’institution.
Abdouraman Hamadou (président d’Etoile filante de Garoua), Joseph Antoine Bell (Bandjoun Fc) et Emmanuel Loga (Littoral Maison-mère) sont à l’origine de ce blocage au motif que les élections ayant conduit à la désignation de Tombi A Roko comme président de la Fécafoot ont été annulées. Normal donc pour eux de sommer par voie d’huissier, toutes les banques où sont logés les différents comptes de la Fécafoot par une « notification contenant sommation d’avoir à refuser l’accès au mouvement dans un compte bancaire ».
Outré, Tombi dont le mandat est des plus tumultueux, fait recours aux tribunaux pour mettre un terme à ce qu’il appelle de l’imposture. L’affaire est portée au Tribunal de première instance de Yaoundé Centre administratif. En attendant le verdict, les autres banques de la Fécafoot que sont : Standard Chartered Bank, la Bicec et la Cbc sont dans le viseur d’Abdourahman et Cie. Tombi n’est pas au bout de ses tourments !