Après la prorogation sur fond d’élargissement du Cpg, la Ligue tient à ses élections, la fédération joue la carte de la fermeté.
Entre la Ligue de football professionnel du Cameroun (Lfpc) et la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), on alterne le chaud et le froid. Après la passe d’armes ouvertes entre Tombi à Roko et Pierre Semengue, l’heure est à une autre forme de la guerre. Et c’est visiblement la nomination d’un nouveau Comité provisoire de gestion (Cpg) à la tête de la Ligue par le président de la Fécafoot qui semble avoir relancé les hostilités, aux yeux des dirigeants de la Lfpc.
D’autant plus qu’en accédant à la demande du général Pierre Semengue de proroger le mandat du Cpg expiré le 30 avril 2016, son patron a élargi le conseil de la l’instance de gestion du football professionnel à de nouvelles personnes. Et Tombi à Roko Sidiki a maintenu son idée d’une prorogation d’un an, jusqu’au 30 avril 2017, comme il l’avait déjà décidé avant que la Chambre de conciliation et d’arbitrage (Cca) du Comité national olympique du Cameroun (Cnosc).
Le temps de terminer les championnats en cours et d’organiser les élections à a tête de la Ligue. C’était le 4 mai dernier, soit un jour seulement après un communiqué du président de la commission électorale de la Ligue rappelant que la date du 28 juillet reste celle fixée par le Conseil d’administration de l’instance pour les élections. Avec insistance sur le délai de dépôt des dossiers de candidatures maintenue pour le 29 mai 2016.
Impasse
Et au lendemain de la décision du patron de la Fécafoot, Richard Emmanuel Tong, le responsable de la communication de la Ligue est monté au créneau pour signifier la position de son employeur. «Les élections se tiendront le 28 juillet 2016 et les candidats sont invités à déposer leurs dossiers au plus tard le 26 mai», a-t-il réitéré sur les antennes de Magic Fm, une radio privé de Yaoundé. Autant dire que la décision du président de la Fécafoot n’affecte en rien le chronogramme arrêté par Pierre Semengue.
«Cela n’exclut en rien la tenue des élections le 28 juillet. La Ligue va organiser ses élections pour avoir un exécutif élu car la Fifa exige que tous les organes soient élus», explique-t-il. Ajoutant que «beaucoup de dossiers n’avancent pas à la Ligue en raison de ce que l’équipe qui gère est provisoire. Le patronat par exemple pose des conditions préalables dans le partenariat que nous voulons construire».
A la Fécafoot, on s’en tient à la dernière sortie de Tombi à Roko. Sans exiger à la Ligue de modifier la date de ses élections. La prorogation n’exigeant pas que le Cpg aille jusqu’à son terme pour organiser des élections. Mais en face, on est convaincu que «les gens veulent contrôler les 20 délégués de la Ligue à l’Assemblée générale de la Fécafoot, ainsi que la commission des arbitres».
Les prochains jours devraient permettre de savoir si en revanche, Pierre Semengue va associer ses nouveaux collaborateurs à la gestion de la Ligue. La solution d’une nouvelle saisine de la Cca pour invalider à nouveau les décisions de Tombi à Roko étant désormais une certitude d’échec, puisque cela supposerait que l’on redevienne à la situation d’avant le 30 avril. Et donc la fin du mandat de Pierre Semengue.