Lionnes, rugissez!

Face à la Chine, le Cameroun a l’occasion de se qualifier pour son premier quart de finale de coupe du monde féminine ce dimanche.

Ce 21 juin 2015, à 00h30 au Cameroun, les Lionnes indomptables ont rendez-vous avec leur destin au stade du Commonwealth d’Edmonton. Face à la République populaire de Chine, elles ont, en effet, l’occasion de marquer, une fois de plus, l’histoire, en se qualifiant pour les quarts de finale de la coupe du monde de football féminin.

Un enjeu que les Camerounaises mesurent à sa juste valeur, elles qui ont retrouvé le chemin des entraînements hier après leur qualification déjà historique pour les huitièmes de finale. Si cet exploit continue d’alimenter les conversations, il ne doit pourtant pas faire oublier que ce Cameroun-Chine ne sera pas une partie de plaisir. Au contraire.

Les Chinoises doivent leur qualification à une deuxième place dans le groupe A, derrière le Canada. L’équipe la plus jeune du tournoi, avec une moyenne d’âge de 23 ans, a jusque-là fait preuve de cohésion.

Il faut dire que les joueuses de Hao Wei s’entraînent ensemble depuis trois ans et cela se ressent sur le terrain. Les Roses d’acier se caractérisent également par leurs capacités physiques mises au service d’un jeu très défensif. C’est dire que les attaquantes camerounaises vont devoir faire preuve de pugnacité pour résoudre le casse-tête chinois.

La défense des Lionnes indomptables devra également se montrer plus concentrée d’entrée face à la 16e meilleure nation mondiale au classement Fifa. Contre le Japon et la Suisse, le Cameroun a eu de la peine à rentrer, à chaque fois, dans la partie.

« Nous avons manqué de concentration dans le premier quart d’heure à chaque fois », reconnaît le sélectionneur des Lionnes. Or, la Chine compte sur la rapidité de ses attaquantes, Ma Jun et Ying Li, surtout en contre-attaque. Mais, on peut penser qu’Enow Ngachu et son staff savent à quoi s’attendre face à une équipe dont le jeu est similaire à celui des Japonaises.

Unique rescapé africain à ce stade de la compétition, le Cameroun porte donc désormais les espoirs de tout un continent. Si l’ensemble du groupe en est conscient, Enow Ngachu ne veut surtout pas mettre une pression supplémentaire sur le groupe : « comme je l’ai dit plusieurs fois, nous sommes venus pour apprendre. Nous jouons d’abord pour le plaisir et si nous pouvons surprendre la Chine, tant mieux ».