Volker Finke n’est plus le sélectionneur des Lions Indomptables. La décision prise le 30 octobre 2015 par le président de la Fédération Camerounaise de Football (Fécafoot) s’est très rapidement répandue sur les réseaux sociaux. Les réactions sont presque unanimes pour saluer le départ de celui que certains présentaient comme le responsable en chef de tous les malheurs de la sélection nationale.
Pourtant au moment où il s’en va, Volker Finke n’a pas le pire bilan d’un entraîneur à la tête de l’équipe du Cameroun. Nommé le 22 mai 2015, l’ancien entraîneur de Fribourg en Allemagne a disputé 34 matchs officiels avec le Cameroun. Les chiffres parlent plutôt en sa faveur puisqu’il a remporté 14 matchs, fait 12 résultats nuls et enregistré 8 défaites.
Sur le plan des objectifs, Finke a rempli celles qui lui avaient été assignées à sa nomination il y a deux ans. Il devait qualifier le Cameroun pour la Coupe du monde 2014 et pour la Coupe d’Afrique des Nations 2015. Le Cameroun a pris part au mondial brésilien et les Lions Indomptables se sont rendus en Guinée-Equatoriale pour la 30è CAN après un bon parcours lors des éliminatoires couronnées par 4 victoires et deux résultats nuls.
Le malheur du désormais ex-coach des Lions vient d’ailleurs certainement de la participation du Cameroun à ces deux compétitions. Au brésil, le Cameroun a fait la pire coupe du monde de son histoire, terminant dernier des 32 nations participantes. Si à la CAN, Stéphane Mbia et ses coéquipiers ont évité le dernier rang, la 13è place obtenue par le Cameroun a laissé le même goût amer au niveau de l’opinion.
Ajouté à cela, des problèmes supposés ou réels au sein de la tanière entre joueurs. Les détracteurs de Finke n’ont pas manqué de lui en imputer la responsabilité. Un autre élément qui n’a pas milité en faveur de l’Allemand, le manque de stabilité dans son groupe. En 29 mois chez les Lions, il a fait appel à une cinquantaine de joueurs sans jamais réussir à trouver un noyau dur.
Les experts de la technique diront aussi que Finke n’avait pas un système de jeu clair. Pour sa défense, le technicien limogé parlait d’un environnement malsain qui n’est pas propice aux bons résultats.