Depuis la reprise de la campagne des éliminatoires de la coupe d’Afrique des nations de 2017, l’attaque des Lions indomptables a inscrit deux buts en autant de sorties. Mais ces succès auront été particulièrement poussifs. Sur les sept joueurs appelés pour le stage, six sont réguliers depuis 2014. Pourtant, ils se montrent courts et parfois épuisés. Seulement, ce n’est pas ce que laissent croire les performances en clubs de certains d’entre eux.
Exemple de Benjamin Moukandjo. Grâce aux neuf buts inscrits en 13 journées de Ligue 1 avec FC Lorient (France), l’international camerounais égale le meilleur buteur depuis plusieurs saisons, Zlatan Ibrahimovic (autant de buts). A n’en point douter, c’est son meilleur moment.
Celui de briller, de flamber. S’il est avant-centre véritable à Lorient, chez les Lions, Benjamin Moukandjo joue sur le côté. Une espèce d’ailier droit qui se trouve à la frontière entre le milieu de terrain et l’attaque. D’après les spécialistes, « Moukandjo a une vitesse et un bon coup droit avec l’avantage d’être polyvalent en ligne d’attaque ». Des atouts qu’il faudrait probablement valoriser.
Il en est de même pour Vincent Aboubakar. Avec le FC Porto (Portugal), le Camerounais compte cinq buts (neuf matchs). Une première partie de saison de « qualité » selon la presse portugaise. S’il semble tatillon, Vincent Aboubakar, en manque de constance, est tout de même le « sauveur » des Lions. Il a offert deux buts au Cameroun contre la Mauritanie et la Gambie entre juin et septembre dernier. S’il est connu pour avoir une bonne lecture du jeu et le drible facile, l’ancien joueur de Coton Sport de Garoua gagnerait à être davantage percutant.
Léonard Kweuke, quant à lui, pour ses atouts physiques, est assez bon en fixation. Sauf que, le joueur de Caykur Rizespor (Turquie) passe souvent inaperçu. En club, il est pourtant le costaud qu’il est d’apparence. Avec sept buts en 11 matchs, l’on est en droit de s’interroger sur son rôle dans la tanière. Depuis les éliminatoires de la CAN 2015, l’on se demande où est passé Clinton Njie. Le joueur a brillé pendant cette période, puis, s’est éteint. En club, il se contente de mégots de matchs. A Tottenham, il affiche cinq matchs disputés et un seul but inscrit. L’ancien Lyonnais a pourtant tout pour réussir. La vivacité, la rapidité, la bonne lecture de jeu. Mais où est passé son adresse à la frappe ? Mieux, où est-il tout court ?
Pour sa part, fin technicien, Eric Maxim Choupo-Moting avait commencé à convaincre. Attaquant « complet », il passe de douze buts chez les Lions à… rien. En club aussi, ses performances chancellent. 12 matchs joués et un maigre but inscrit à Hambourg depuis le début de saison. Avec Edgar Salli, très bon soutien pour les attaquants de pointe, il sait porter le ballon. Au fond, tous ces joueurs sont-ils biens utilisés ? Question au nouveau sélectionneur, Alexandre Belinga.