À nous le trophée ! Appelez-nous donc « Lions 5 étoiles » ! Le Cameroun est redevenu le roi de l’Afrique en battant l’équipe nationale d’Egypte dimanche en finale de cette COupe d’Afrique des Nations 2017.
De surprise en surprise, cette expédition en terre gabonaise aura été fatale pour tous ceux qui ont eu le malheur de croiser le chemin des poulains d’Hugo Broos puisque même les Pharaons qu’on présentait comme l’ogre de ce tournoi, ont finalement fini leur course « dans la sauce ».
Deux coups de griffes ont suffi pour dynamiter les pyramides même si le but d’Elneny a failli doucher les espoirs d’une sélection dont le secret reste cet esprit collectif exemplaire qu’on n’avait plus vu depuis plus d’une décennie.
Revoici donc le Cameroun champion d’Afrique. 15 ans après. Le pays de Mbappe Leppé trône sur le toit du continent.
La tête haute malgré les coups
Même les histoires de primes, légitimement ou non, portées au goût du jour par la presse avant d’être amplifiées puis diversement interprétées par certains esprits mal intentionnés, n’ont pas suffi à distraire un groupe qu’on aimait couvrir de quolibets il y a encore quelques jours. Malgré tout, les Rois de la forêt sont restés concentrés sur leur sujet. Il leur fallait écrire leur histoire. C’est désormais chose faite. Chapeaux aux joueurs qui ont mouillé le maillot, qui ont bravé les injustices et autres humiliations dues à leur manque d’expérience et leur jeunesse.
Tout le mérite revient également au sélectionneur Hugo Broos, critiqué à tort ou à raison pour le choix de ses hommes et pour sa structuration tactique du jeu qui est à mille lieux des standards normaux du coaching.
Beaucoup leur prédisait une compétition des plus amères. Le Cameroun de Ngadeu, Teikeu, Bassogog, Siani, Fai et Cie aura apporté de l’enthousiasme. Rajeuni par la force des choses avec des défections majeures et volontaires, le staff, autour de son belge Hugo Bross, a su trouver les bons hommes et les bons mots.
Jusqu’au bout de ses rêves
Au diable donc les polémiques sur ceux qui sont restés dans le confort de leur club, de peur de perdre leur place ou qui tout simplement, ne croyaient pas au projet. Ils sont passés à côté de la plaque et d’une très belle aventure. Au diable l’avarice d’efforts. Cette sélection soudée a marqué le sorcier belge, qui a su profiter au maximum de cette équipe si fière de ses couleurs.
Solide mais joueuse, sérieuse mais inventive, la formation des Lions indomptables nous a rappelés les buts de Roger Milla, les tacles de Song ou le réalisme de Samuel Eto’o. Le savoureux mélange de rugosité et de vitesse, de prudence et de prises d’initiatives aura fait de la nation un client sérieux pour tous les sceptiques.
Chapeau bas Messieurs, vous nous avez fait rêver !