En troisième position du top 100 So Foot des meilleurs joueurs africains de tous les temps, on retrouve Samuel Eto’o. Pas vraiment une surprise pour un joueur qui pourrait bien être le plus grand attaquant africain de l’histoire. Pourquoi ? Parce que…
Que Samuel Eto’o ait un melon disproportionné, c’est un fait. Mais à regarder de plus près le palmarès du gaillard, on arriverait presque à lui pardonner. En club, l’attaquant a presque tout gagné. Même lors de ses quatre années à Majorque, club qui n’avait pourtant jamais remporté un trophée majeur, il est arrivé à soulever une Coupe du Roi.
Ce qui reste une goutte d’eau à côté de ce qui va suivre. Car à Barcelone, c’est une pluie de trophées qui va s’abattre sur le joueur : deux Ligue des champions, trois championnats, une Coupe du Roi et deux Supercoupes d’Espagne. Rien que ça.
Et ce n’est pas son départ à l’Inter qui va changer quelque chose. Parti de Barcelone avec un triplé en poche à l’été 2009, le Camerounais réalise la même chose, l’année suivante, avec l’Inter. Devenant ainsi le premier joueur de l’histoire à réaliser deux triplés. Sauf que lui l’aura donc fait en deux ans et avec deux clubs différents. Avec l’Inter, le joueur ajoutera une Coupe du monde des clubs et une autre Coupe d’Italie à son palmarès. Parti ensuite en Russie, Saméto n’a, depuis, plus remporté le moindre trophée. En même temps, qu’avait-il encore à prouver ?
… le palmarès en sélection
Si Eto’o a brillé avec ses différents clubs, il n’a pas donné sa part au chien en sélection. Le bougre n’a même pas dix-neuf ans quand il célèbre son premier trophée avec sa sélection : la Coupe d’Afrique 2000. Et le deuxième arrivera seulement quelques mois plus tard, lors des Jeux olympiques de Sydney. Cette année-là, Samuel et ses coéquipiers glanent la première médaille d’or olympique du Cameroun. Historique, donc.
Mais Eto’o ne s’arrête pas là, puisqu’à peine deux ans plus tard, il est encore de la partie pour être sacré, de nouveau, champion d’Afrique. Un palmarès exceptionnel, auquel on pourrait ajouter une finale de Coupe des confédérations en 2003 et une autre de CAN en 2008. De quoi dormir du sommeil du juste pendant encore de longues années.
la faculté à répondre présent dans les grands événements
Évidemment, en football, un trophée se remporte en équipe. Sauf que lors des matchs décisifs comme les finales, ce sont les plus grands qui se doivent de guider leurs troupes. Et Samuel Eto’o est de ceux-là. En 2003, par exemple, lors de la finale de Coupe d’Espagne remportée par Majorque, l’attaquant camerounais se fend d’un doublé pour mener les siens à la victoire finale, 3-0. Idem en 2006, lorsqu’il égalise à un quart d’heure de la fin en finale de Ligue des champions face à Arsenal, avant de voir Belleti inscrire le second but cinq minutes plus tard. Trois ans plus tard, nouvelle finale de LdC et nouveau but pour Saméto qui ouvre le score après dix minutes de jeu face à Manchester United, guidant tranquillement les Blaugrana vers un succès 2-0.
Du côté de l’Inter, il répond encore présent lors des finales comme lors de son doublé en finale de Coupe d’Italie, en 2011, pour une victoire 3-1 contre Palerme. Ou encore en finale de Coupe du monde des clubs : un but, lors du succès 3-0 des Interisti face au TP Mazembe. Mais si le joueur ne se démonte pas dans les finales de ses différents clubs, il en va de même pour celles qu’il dispute avec sa sélection, comme en témoigne son but égalisateur en finale des Jeux olympiques de Sydney pour emmener son pays à la séance de tirs au but victorieuse. Séance pendant laquelle, évidemment, Saméto ne tremblera pas. Quelques mois auparavant, déjà, il avait ouvert le score en finale de la CAN face au Nigeria. Un joueur décisif, en quelque sorte.
… des buts en pagaille
S’il marque donc souvent lors des finales, Samuel Eto’o reste surtout un buteur extrêmement régulier. Sans surprise, le bonhomme est le meilleur buteur de la sélection camerounaise avec 56 pions inscrits. Un statut qui lui appartient également du côté de Majorque où, avec 105 buts marqués, il est, encore aujourd’hui, le meilleur artificier du club. Du côté de Barcelone, l’attaquant doit se contenter de la quatrième place, avec 130 buts, ce qui est une folie pour un joueur resté seulement cinq saisons au club. Mais bien entendu, le lascar a tout de même glané son petit titre de Pichichi en 2006, avec 26 pions au compteur. L’attaquant a également marqué de son empreinte une compétition comme la CAN où il détient encore le record de buts avec 18 caramels. Ou encore la Coupe d’Italie 2011 avec cinq buts. Un buteur né, en somme.
… des récompenses individuelles
S’il n’a jamais remporté le Ballon d’or, son meilleur classement restant une honorable cinquième place en 2009, le Camerounais peut se targuer d’avoir remporté des récompenses individuelles à la pelle. En vrac : espoir africain de l’année en 2000 ; quatre fois joueur africain de l’année 2003, 2004, 2005 et 2010 ; quatre Ballon d’or africain 2004, 2009, 2010 et 2011 ; deux fois membre de l’équipe de l’UEFA 2005 et 2006 ; membre de l’équipe type de la CAN 2006 ; meilleur joueur de la Coupe du monde des clubs 2010. Sans oublier, bien entendu, le trophée du melon d’or qu’il se partage chaque année avec Zlatan Ibrahimovi?. Et El-Hadji Diouf, bien sûr.