La Fédération Internationale de Boxe (FIB) et la Fédération Africaine de Boxe ont adressé un avertissement sans équivoque au Cameroun. Confrontées à une situation de crise sans précédent, ces instances internationales menacent de suspendre et d'exclure le pays de toutes les compétitions et organisations sportives internationales de boxe. La raison de cette tension extrême réside dans les ingérences répétées et manifestes du ministère des Sports dans la gouvernance de la Fédération Camerounaise de Boxe (Fécaboxe).
Au cœur de cette crise se trouve le directeur des normes du ministère des Sports, qui tente, selon la FIB, de maintenir artificiellement Kalong André Basile à la tête de la Fécaboxe. Cette manœuvre intervient en totale contradiction avec les règles démocratiques et les principes d'une élection régulière ayant pourtant porté le Professeur Binyom Pierre René à la présidence de la fédération. Les instances internationales voient dans cette intervention une ingérence grave qui menace l'intégrité du processus électoral sportif.
La Fédération Internationale de Boxe souligne avec force plusieurs éléments qui rendent sa position incontestable. L'élection en question a été supervisée par un observateur international, garantissant sa transparence et sa régularité. Les procès-verbaux de la Commission Électorale Indépendante Fédérale ont été officiellement reçus et validés, sans la moindre réserve. Plus significativement, aucune preuve de contestation n'a été apportée par les parties prenantes, et aucune instance judiciaire n'a jusqu'à présent invalidé ce scrutin démocratique.
Les instances internationales dénoncent avec une grande fermeté la mise en place d'un comité provisoire qui apparaît comme une véritable mascarade institutionnelle. Ce comité est composé d'anciens fonctionnaires retraités, nommés directement par le ministre des Sports et ne rendant des comptes qu'à lui seul. Cette pratique bafoue totalement les principes démocratiques et représente un mépris flagrant de l'assemblée générale de la Fécaboxe, qui devrait être l'organe légitime de décision.
Face à ces ingérences persistantes et systémiques, la Fédération Internationale de Boxe a été contrainte de durcir sa position. Le message est clair et sans ambiguïté : soit le Professeur Binyom Pierre René est immédiatement rétabli dans ses fonctions légitimes, soit un comité de normalisation sera mis en place. Cette seconde option compromettrait gravement le fonctionnement et la crédibilité du sport de boxe au Cameroun.
Cette situation révèle des tensions profondes entre les instances sportives internationales et les interventions politiques locales. Plus qu'un simple conflit administratif, c'est la crédibilité du sport camerounais qui est aujourd'hui directement menacée. Les luttes de pouvoir internes risquent de priver le pays de toute participation internationale, privant ainsi les athlètes camerounais d'opportunités de rayonnement et de développement.
La Fédération Internationale de Boxe a signifié ses intentions avec une netteté qui ne laisse place à aucune interprétation : mettre fin immédiatement aux ingérences ministérielles ou sanctionner le Cameroun. Le choix appartient désormais aux autorités camerounaises, qui devront rapidement démontrer leur capacité à respecter les principes démocratiques et l'autonomie des organisations sportives.