Le sélectionneur des Lions indomptables croit encore aux chances du Cameroun de se qualifier pour le Mondial 2018 après le nul contre la Zambie (1-1) samedi à Limbé
Pensez-vous réellement que le Cameroun peut encore se qualifier pour la Coupe du monde 2018 ?
Il y a encore beaucoup de travail à faire. On a fait une très mauvaise première mi-temps. En plus, on a été mené à la marque à cause d’un manque de concentration sur un coup franc. Mais ça nous montre de quoi on est capable, et ce qu’on doit encore faire pour nous améliorer. Le prochain mois doit servir à ça, pour la CAN en janvier. Avant ce match, on savait déjà que les matchs contre le Nigéria seront décisifs. On sera obligé de gagner pour avoir encore une chance d’aller en Coupe du monde. Nous avons huit mois pour nous préparer.
Jusqu’où croyez-vous être capable d’aller avec cet effectif ?
C’est ça le problème du Cameroun. Depuis que je suis ici, il y a des joueurs qui évoluent en Europe, mais qui ne jouent pas.
Qu’est-ce que je peux faire ? Vous pouvez par exemple convoquer des joueurs titulaires en clubs…
Vous savez, on peut continuer comme ça, mais à la fin on ne peut retenir que 23 joueurs. Si je dois tenir compte des joueurs qui ne jouent pas en clubs, je devrais avoir à peine 18 joueurs. Il y a des joueurs qui jouent moins qu’avant. Ce n’est pas moi qui vais demander à leurs clubs de les aligner. Ce n’est pas parce qu’on a fait un match nul qu’il faut tout critiquer. Notre première mi-temps a été mauvaise, mais on a bien réagi en deuxième mi-temps. Malheureusement, les Zambiens ont passé tout le temps dans leur camp.
Est-ce qu’il ne vous manque pas un joueur comme Eric-Maxim Choupo-Moting, capable d’organiser le jeu de votre équipe ?
Il est blessé. C’est ça ce problème. Ce n’est pas le moment de se demander si on n’a pas besoin de ça ou de ça. Je n’ai pas entendu ces échos après les matchs de l’Algérie, de la Gambie ou de la Mauritanie. Parce que les résultats étaient bons pour tout le monde. On a fait un grand pas en avant en comparaison avec les six derniers mois, mais on n’est pas encore où il faut être. Restons modeste. Il y a encore beaucoup de travail à faire, on est en train de former un nouveau groupe. C’est vrai qu’on aurait dû gagner ce match à domicile. Et c’est vraiment dommage.
Vous savez bien qu’Eric-Maxim Choupo-Moting n’est pas blessé…
Je vous arrête là (rétorque Broos, l’air nerveux, Ndlr). Si vous dites que Choupo-Moting n’est pas blessé, c’est que vous mentez. Autrement son médecin ment, son entraîneur ment, et lui-même il ment.
Vous dites que Choupo-Moting est blessé, mais quand il est là, vous ne le classez pas. Vous préférez Salli Edgar qui est remplaçant dans son club en deuxième division à un joueur qui évolue en Bundesliga, un joueur titulaire qui dispute la Ligue Europa. Si vous étiez l’entraîneur de l’Allemagne auriez-vous choisi de titulariser celui qui est remplaçant en club ?
J’avais entendu que vous alliez venir avec toutes ces questions. Je n’ai jamais eu ces questions quand les résultats étaient bons. C’est très facile de poser ce genre de questions quand les résultats ne sont pas bons. Vous devez savoir : je suis déçu aussi par ce résultat. Vous parlez de Choupo-Moting ; quand il dit qu’il est blessé, qu’est-ce que je dois faire ?
Qu’est-ce que vous faites quand il vient ?
Quand il vient il sera ici. On verra après.
Comment faites-vous pour préférer des joueurs qui brûlent le banc de touche en club, à ceux qui sont titulaires ?
Si je dois tenir compte des joueurs qui ne jouent pas en clubs, je devrais avoir à peine 18 joueurs. Il y a des joueurs qui jouent moins qu’avant. Ce n’est pas moi qui vais demander à leurs clubs de les aligner.