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Lions indomptables : La piste Claude Le Roy se dessine

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Wed, 16 Dec 2015 Source: carmer.be

C’est hier mardi 15 décembre à 18h que la liste des aspirants au poste de sélectionneur de l’équipe nationale fanion de football du Cameroun a été bouclée. De la vingtaine de candidatures enregistrées, figurent celles de quelques rares techniciens locaux, à l’heure même où toutes les attentions sont portées vers l’ancien « dresseur des Lions » qui n’attendrait plus que l’heure H pour que le voile soit levé sur son identité.

La nouvelle est dans l’air du temps depuis le week-end dernier. La Fédération camerounaise de football (Fécafoot) a lancé un appel à candidatures jusqu’au 15 décembre 2015 pour désigner un nouvel entraîneur à la tête de l’équipe fanion. Le communiqué disponible sur le site de l’instance faîtière du football camerounais précise les conditions à remplir pour être candidats : Il faut être, entre autres, de nationalité camerounaise ou étrangère, de bonne moralité, être physiquement apte et en bonne santé, avoir une forte personnalité, avoir une crédibilité et jouir d’une reconnaissance nationale et internationale ; avoir une expérience professionnelle dans les clubs d’élites, les clubs professionnels ou les sélections nationales et avoir une bonne connaissance du football africain.

» Parmi ces critères, quelques unes sont des plus inattendus comme celle « d’avoir une bonne connaissance de l’outil informatique (logiciels : Word, PowerPoint, Excel…) » ou « d’avoir un bon carnet d’adresses dans le milieu professionnel ». Comme le précise l’annonce, les candidatures doivent être adressées au président de la Fécafoot et doivent comprendre les pièces suivantes : un Cv, une lettre de motivation, les copies des diplômes d’entraîneur et un projet de programme de travail couvrant la période 2016-2018. Portrait-robot Tout cela, à l’adresse lions.indomptables2015@gmail.com. C’est hier mardi 15 décembre à 18 heures que la Commission ad hoc mise sur pied par le président de la Fécafoot a bouclé la phase de dépôt des candidatures. Sur la vingtaine parvenue à Tsinga, seules les cinq meilleures seront retenues.

A voir de plus près, les conditions édictées semblent dessiner le portrait-robot de Claude Le Roy, qui serait bien placé, de sources concordantes pour succéder à Volker Finke. Interrogé il y’a deux semaines sur le plateau de Canal +, le désormais ancien sélectionneur des Diables rouges du Congo a donné des indices sans totalement se livrer. « Qui peut refuser le patrimoine national que représentent les Lions Indomptables ! », s’est-il interrogé. « Mon rêve c’est de finir dans un pays où on me reconnaît une certaine valeur et c’est vrai qu’au Cameroun, jusqu’à aujourd’hui, les supporteurs me remercient. Pour l’instant, je ne me suis décidé pour rien du tout. peut-être dans les prochaines semaines », a-t-il ajouté. Suffisant pour comprendre que le Français n’est pas prêt de cracher dans la soupe si jamais l’opportunité lui était offerte. Lui qui s’est forgé une réputation de coach nomade parce que exerçant à Shanghai, à Strasbourg, en Malaisie et jusqu'au sultanat d'Oman. Si l'entraîneur a vu du pays, l'homme, lui, est né dans l'Eure il y a soixante-dix ans. En tant que joueur, Le Roy est passé par Rouen, Ajaccio et Amiens le long d’une honnête carrière de milieu de terrain forgée sur les terrains des années 1970. Mais, c'est surtout en tant qu'entraîneur que l'on connaît le monsieur. Au cours de ses pérégrinations de coach, carrière entamée en 1980, il s’est particulièrement attaché au continent africain. Tour à tour sélectionneur du Cameroun, du Sénégal, du Ghana, du Congo et de la République Démocratique du Congo dont il venait récemment de lâcher les rênes, Claude Le Roy est celui qui a popularisé et porté la première fois l’expression « sorcier blanc », au gré des victoires – comme la conquête de la Can en 1988 avec les Lions indomptables camerounais – et des qualifications.

Oiseau rare

C’est dire que l’espoir de voir Alexandre Belinga qui a assuré l'intérim à partir du 30 octobre, confirmé à son poste, n’est plus qu’une vue de l’esprit. La pugnacité, la rigueur et la discipline que l’ancien coach des Astres entendait apporter au sein de la tanière s’envole en fumée. La camerounisation du banc de touche des fauves devra encore attendre. Le pays de Samuel Eto’o, qualifié pour le troisième tour de qualifications au Mondial 2018 (formule de groupes du 3 octobre 2016 au 14 novembre 2017), est de nouveau en quête de l’oiseau rare. Un exercice devenu régulier ces quinze dernières années. Les sélectionneurs successifs du Cameroun (Paul Le Guen, Javier Clemente, Denis Lavagne…) ont toujours eu des difficultés à travailler dans de bonnes conditions, souvent mis sous pression par la Fédération et par l’ingérence du gouvernement. Depuis 2000, les quadruples champions d’Afrique ont connu treize changements de sélectionneur. Le calcul est vite fait, quasiment un par an. Qui sera le prochain sur la liste. Tic tac !

Anciennes gloires : François Omam Biyik, candidat de l’espérance ?

Des dossiers parvenus à la Commission ad hoc chargé d’examiner les différentes candidatures, celle de l’ancien capitaine des Lions indomptables pourrait faire la différence en termes d’expérience et de palmarès en tant qu’entraîneur.

Il s’est remis en selle. François Omam Biyik a déposé son dossier de candidature hier mardi 15 décembre 2015. Entraîneur adjoint sous l’ère Javier Clemente, l’emblématique dossard numéro « 7 » des Lions indomptables espère conduire les destinées de l’équipe nationale fanion. La balle reste donc dans le camp de Jean Manga Onguéné et Oumarou Tado, les deux responsables chargés d’examiner les dossiers de candidatures parvenus à la Commission ad hoc dont ils ont la charge. Généralement effacé, il fait pourtant partie des grandes figures du football mondial. Il est l’un des meilleurs buteurs de l’histoire des quadruples champions d’Afrique.

Précédemment entraîneur de Us Bitam au Gabon, il a l’habitude des bancs de touche avec ses passages comme entraîneur des moins de 14 ans de Egc Trouvent en France entre 2001 et 2004. Il a ensuite déposé ses valises au Mexique pour un club de deuxième division, Almeiros de Colima. Club qu’il fait monter en première division pour la saison 2006-2007. Il ne jouit pas de son succès qu’il est sollicité pour 2007-2008 au Tuberos Réal Colima, un club de première division. Pour des raisons familiales, il prend deux années sabbatiques. En 2010-2011, il est entraîneur adjoint des Lions indomptables du Cameroun. En 2012, il est Manager général, directeur de l’Académie au Togo où il entraîne en première division. C’est de là qu’il est sollicité par les dirigeants gabonais du club US Bitam jusqu’en 2015.

Récemment, il a été sollicité au Mexique par deux clubs de première division. François Omam Biyik, c’est aussi la connaissance du football international, camerounais et africain. A travers les connexions qu’il a nouées depuis qu’il a embrassé sa nouvelle carrière de coach, il peut être d’un grand apport dans la sélection des joueurs de qualité au sein des Lions indomptables. Joueur très posé et très éloigné des intrigues du football camerounais, il est certainement la meilleure courroie entre les joueurs, l’administration et le grand public. Comme joueur, il a évolué dans onze clubs : Pouma Fc et Canon de Yaoundé (Cameroun) ; Laval, Rennes, Cannes, Marseille, Rc Lens, Châteaurox (France) ; Club América, Yucatan Mérida et Cf Puebla (Mexique) et Sampdoria Gênes en Italie.

Candidat idéal

De sa carrière professionnelle, il a marqué 146 buts contre 45 chez les Lions indomptables en 75 matches. Champion et vainqueur de la Coupe du Cameroun en 1986, il a été ballon d’or camerounais la même année. En 1988, il est champion d’Afrique avec les Lions indomptables. En 1990, il est quart de finaliste de la Coupe du monde en Italie. En trois participations à la Coupe du monde, il a joué onze matches. François Omam Biyik, c’est aussi quatre participations à une phase finale de la Can. Son statut de joueur de haut niveau et d’habitué des bancs de touche font de lui un candidat idéal. Quoique la piste des « sorciers blancs » reste malheureusement la plus en vue. Les exemples nigérians et autres parlent aux Cameroun. A l’heure de la reconstruction, qui mieux que celui-là qui a fait toutes ses classes dans le football camerounais offrant en prime un bonheur indescriptible. Bonheur qu’il impose à son fils Omam Biyik Emilio, défenseur central sollicité pour la sélection junior du Mexique où il évolue. Pour Omam Biyik, il y’a plus de bonheur à jouer sous les couleurs nationales. C’est dire qu’en tout temps, il a toujours su mettre les couleurs nationales au devant de la scène.

Source: carmer.be